Vers un traitement pour freiner la myopathie
La lutte contre la myopathie, maladie génétique affaiblissant progressivement les muscles, passe par la restauration de la fonction musculaire. C’est le résultat obtenu par une équipe de recherche française chez des patients grâce à un mélange d’antioxydants.
Prometteur et source d’espoir. Voilà comment qualifier l’essai clinique mené en collaboration entre l’Inserm et le CHRU de Montpellier, dans le cadre du traitement de la myopathie. Plus précisément de la forme FSH (facio-scapulo-humérale), la plus répandue, qui touche les muscles du visage avant d’altérer ensuite ceux des bras et épaules.
Les résultats de cette étude, publiée fin septembre dans la revue spécialisée anglo-saxonne Free Radical Biology & Medicine, ont mis en évidence l’intérêt des antioxydants pour freiner la maladie.
Amélioration significative de l’état des patients
Pendant quatre mois, une cinquantaine de malades ont pris soit un mélange spécifiquement dosé de produits antioxydants (comprenant vitamines C et E, gluconate de zinc et selenomethionine), soit un placebo. Au terme du traitement, les deux critères d’efficacité retenus – un test de force et un test de marche – ont montré des signes notables d’amélioration chez les patients traités aux antioxydants par rapport au placebo.
Une indéniable réussite puisque comme le synthétise Dalila Laoudj-Chenivesse, responsable de l’essai, « les fonctions musculaires des patients ayant reçu la supplémentation ont été améliorées de façon significative. C’est un progrès très important, qui donne aux malades l’espoir de freiner la progression de la maladie en attendant un traitement plus complet. »
Antioxydants contre radicaux libres
Comment agissent les antioxydants ? Ces molécules neutralisent les radicaux libres, des substances chimiques instables produites par l’organisme. Cette instabilité les rend justement très réactives, et fait que ces dernières détruisent la membrane et les composants intracellulaires, engendrant, au final, un dysfonctionnement de la cellule appelé stress oxydatif. Par conséquent, en stoppant l’action des radicaux libres, les antioxydants protègent la cellule.
Dès lors, la stratégie des chercheurs français a été d’identifier, dans un premier temp,s le type de radicaux libres produits par les cellules ʺmyopathesʺ. Puis d’utiliser les bons antioxydants, c’est-à-dire ceux capables de neutraliser les radicaux libres. Avec le succès expliqué. O. Clot-Faybesse – Photo DR Inserm/Danièle Sephner/Coupe de fibres musculaires de myopathe
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1 commentaire
Femme née le 10/12/1953, atteinte d’une FSH type Landouzerie-Déjerine , diagnostquée en 1997 , ayant dû interrompre son activité professionnelle de médecin en 2011 , disponible pour faire avancer la recherche , globalement en bonne santé , hormis des problèmes fonctionnels , surtout locomoters