Jérémy Vanneste au départ du marathon de New York
Jérémy Vanneste, 23 ans, courra en fauteuil le plus fameux des marathons, celui de New York, dimanche 2 novembre. Un privilège rare. En effet, ils ne seront qu’une centaine de handisportifs au milieu des 50 000 participants.
Le jeune intervenant en informatique dans une école maternelle du Nord s’apprête à relever un sacré défi. Ce dimanche, il prendra le départ du mythique marathon de New York. « C’est l’un des plus beaux mais ça n’est pas le plus facile. » Le parcours débute avec la montée vers Staten Island et le passage sur le célèbre pont Verrazano-Narrows. Les 50 000 participants franchiront ensuite le Queens, le Bronx avant de finir dans le quartier de Manhattan.
« J’étais venu en voyage à New York, il y a dix ans. Le marathon avait lieu deux mois plus tard mais on sentait déja un engouement énorme pour l’épreuve. C’est un évènement populaire qui rassemble toute la ville. »
Athlète depuis l’âge de 12 ans
Atteint d’une hémiplégie du côté droit depuis sa naissance, Jérémy pratique l’athlétisme depuis ses 12 ans. Sportif accompli, le licencié à l’Union sportive tourquennoise s’est fait une spécialité du lancer du disque en obtenant d’ailleurs un titre de vice-champion de France en 2013. Mais ce qu’il aime le plus, ce sont les longues distances : les 10, 20 km et marathon.
« En 2009 et en 2011, j’ai couru la Route du Louvre, un marathon entre Lille et Lens. L’athlétisme m’a permis de développer tout mon côté droit. Quand j’ai commencé, je ne bougeais quasiment pas mon épaule et mon bras. Grâce à l’effet conjoint des séances de kiné, maintenant il n’y a plus que ma main droite qui ne bouge pas. »
Entraînement tous les jours
Pour être fin prêt, le jeune homme s’entraîne deux heures par jour. « Les journées sont bien chargées avec les soins en parallèle. » Jérémy s’est fixé l’objectif de boucler l’épreuve en 3h30. Une centaine de handisportifs, en fauteuil, en handbike ou malvoyants, prendront le départ. « La participation se fait sur sélection. J’ai dû prouver mes temps sur 10 km et sur semi-marathon. Nous partons une heure avant les valides car c’est trop compliqué de courir en fauteuil au milieu de la foule. Il faut donc pouvoir arriver avec le peloton de tête, plus clairsemé. » Pour pouvoir participer, il a aussi fallu boucler un budget de 2 500 euros, dont 400 euros pour l’inscription. « Nous y sommes parvenus en organisant des actions de mécénat. »
Même s’il sait que peu de handisportifs ont la chance de vivre ce rêve, Jérémy Vanneste s’étonne presque de toutes les sollicitations médiatiques. Le jeune homme espère simplement promouvoir le handisport et surtout venir à bout des 42, 195 km. Trois autres licenciés valides de son club l’accompagneront dans cette aventure. Une fois bouclé le parcours new-yorkais, Jérémy, lui, se verrait bien au départ du marathon de capitales européennes, comme Berlin, Barcelone ou encore Paris. Céline Diais – Photos DR
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