Élections départementales : cinq députées en campagne pour l’accès au vote des handicapés
À la veille du premier tour des élections départementales, dimanche 22 mars, cinq parlementaires de gauche, dont la députée PS de la Nièvre, Martine Carrillon-Couvreur, emboîtent le pas du Défenseur des droits. Lundi 16 mars, Jacques Toubon a recommandé aux maires de garantir de meilleures conditions d’exercice du droit de vote pour les personnes handicapées.
« Aujourd’hui encore, il nous reste des progrès à faire pour que les personnes en situation de handicap bénéficient d’une meilleure inclusion dans l’exercice de la vie citoyenne. » Ainsi débute le communiqué cosigné par cinq députées, dont Martine Carrillon-Couvreur (PS), actuelle présidente du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) (photo ci-contre), Dominique Orliac (PRG), Martine Pinville (PS) et Annie Le Houerou (apparentée PS), sans oublier l’ancienne ministre déléguée aux personnes handicapées Marie-Arlette Carlotti (PS).
Accès au bureau de vote, à l’isoloir et à l’information sur les élections
À la veille du premier tour des élections départementales, les 22 et 29 mars, ces parlementaires demandent que chaque électeur ait « accès aux bureaux de vote et à l’isoloir par des aménagements adaptés aux personnes à mobilité réduite ». Elles réclament aussi qu’il ait « la possibilité de s’informer et de lire les bulletins de vote grâce à la mise en place d’un accompagnement, d’un accueil et d’une signalétique visuelle » et insistent pour que soit « respecté l’ensemble des normes techniques d’accessibilité applicables aux équipements et techniques de vote ».
Elles appuient ainsi les recommandations du Défenseur des droits. Lundi 16 mars, Jacques Toubon, a en effet rappelé à l’ensemble des maires les mesures pour garantir l’accès au vote des personnes handicapées. Ses recommandations portent notamment sur l’accès aux bureaux de vote (places de stationnement dédiées, choix de lieux adaptés), l’utilisation du matériel électoral (chevalet devant les bulletins de vote avec le nom des candidats en caractères lisibles) et l’accompagnement des électeurs, (désignation d’un assesseur dédié à l’accueil et l’accompagnement des personnes âgées et des personnes handicapées aux différentes étapes du vote).
Isoloirs trop petits, urnes trop hautes…, sources d’abstention
Lors des élections municipales de 2014, le Défenseur des droits avait appelé les personnes handicapées à le saisir en cas de problème : il a reçu 65 réclamations. Une seule de ces personnes n’avait pas pu voter, les autres avaient trouvé l’exercice « fastidieux » voire « humiliant ».
Malgré les efforts des municipalités, des isoloirs trop petits pour les fauteuils roulants, des urnes électorales trop hautes, des parkings trop éloignés demeurent autant d’obstacles récurrents à chaque scrutin. Des bâtons dans les roues qui poussent encore bon nombre d’électeurs à rester chez eux. Claudine Colozzi
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3 commentaires
Comme déjà écrit sur d’autres sites: et si les représentants des assoc. aux CCA de leur commune faisaient ce dimanche et le prochain une petite inspection sur la réalité de la situation dans les bureaux de vote? Aussi utile, voire plus, que les manif à grands cris.
Félicitations à Odile Maurin pour avoir réussi à réunir autour d’une table plusieurs candidats à ces élections, dans sa région le 31. Envoyez des lettres à des élus potentiels est une chose, les rencontrer publiquement est bien mieux.
Il était temps que l’on s’intéresse enfin aux problèmes que les personnes handicapées rencontrent lorsqu’elle veulent voter
A moins que ce ne soit uniquement parce que la gauche sait qu’elle a perdu donc elle essaye de grapiller des voix du coup ils courtisent les personnes handicapées, les autres partis politiques font la même chose pour les personnes âgées
Dans cet article on s’intéresse seulement à l’accessibilité or le plus important c’est de savoir si la personne a compris ou non les programmes des partis politiques pour pouvoir choisir pour quel parti il/elle va voter
Force est de constater pour les personnes handicapées mentales ou ceux qui ont des déficiences cérébrales (IMC) rien est fait pour leur expliquer ces fameux programmes, et puis il y a aussi la maladie qui rend compliqué l’apprentissage/compréhension, du coup ils ne peuvent pas voter résultat: abstention