Les MDPH vont se fondre dans les Maisons de l’autonomie
Le Parlement a définitivement adopté le texte donnant un cadre légal aux Maisons départementales de l’autonomie, qui seront communes aux personnes handicapées et aux personnes âgées. Les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) risquent d’y perdre leur toute relative indépendance, sous la mainmise des conseils départementaux.
Les Maisons départementales de l’autonomie (MDA) viennent d’obtenir le feu vert du Parlement. L’article 54 ter du projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement a été définitivement adopté le 28 octobre. Il donne un « cadre juridique souple » aux MDA, en projet dans de nombreux départements. Ces structures regrouperont « la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et des personnels et des moyens matériels du département affectés à la politique en faveur des personnes âgées et des personnes handicapées ». En clair, une maison commune pour tout le monde mais avec des droits et des dispositifs différents. Exemple : allocation personnalisée pour l’autonomie pour les uns, prestation de compensation du handicap pour les autres.
Des évaluations et des plans d’aides distincts
Un amendement, ajouté sous la pression des associations de personnes handicapées opposées au projet, garantit d’ailleurs des évaluations et des plans d’aides distincts. Mais les équipes chargées de l’instruction des demandes travailleront sans doute indifféremment auprès de ces deux publics. C’est l’un des objectifs poursuivis par les départements : mutualiser le plus possible les moyens afin de réaliser des économies. L’Assemblée des départements de France plaide d’ailleurs de longue date pour « la création de MDA succédant aux MDPH ».
Les MDPH resteront des groupements d’intérêt public
Pour l’heure, les MDPH, dans leur forme actuelle, ne devraient pas disparaître. Elles « resteront des groupements d’intérêt public (Gip) », précise le rapport définissant les objectifs de la politique d’adaptation de la société au vieillissement de la population, annexé à la loi. Et la commission exécutive (la Comex) les administrant regroupera toujours des élus du conseil départemental (CD), des représentants de l’État et des organismes de protection sociale ainsi que des membres d’associations représentatives des personnes handicapées et de leur famille.
La mainmise des départements, déjà une réalité
Mais le Gip fera donc partie d’un ensemble plus large, la Maison départementale de l’autonomie, dont le fonctionnement sera très intégré au conseil départemental. Ce qui fait craindre aux associations que le CD ne prenne peu à peu le contrôle de la politique mise en œuvre par ces MDPH, avec la volonté de limiter les dépenses et donc, notamment, les plans d’aide. Cette mainmise est déjà une réalité dans de nombreux départements, avant même la création des maisons de l’autonomie. Selon une étude réalisée par l’APF, seules 34 MDPH fonctionnent encore « dans l’esprit et le respect » de la loi avec un réel pilotage collégial. Les clignotants sont à l’orange. Franck Seuret
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8 commentaires
Si l’on gagne en efficacité et si l’on peut réduire les dépenses de fonctionnement de ces organismes, pourquoi pas!
Malheureusement, c’est plus compliqué, mélanger personnes âgées et personnes handicapés c’est plus que limite.
bonjour,reste à savoir comment seront examinées les dossiers et comment seront différenciès ,si il y a lieu de le faire les personnes handicapées viellisantes et les personnes agées devenant handicapées
l’aide humaine devrait être la même ,la prise en charge devrait se faire sur les ressources
c’est honteux, nous les personnes handicapées n’avons plus de droit, les MDPH ne devraient pas disparaître, à suivre. les MDA maisons départementales d’autonomie vont faire des économies sur le dos des personnes handicapée, sur le dos des personnes déjà en situation précaire, c’est honteux. ou est l’efficacité avec moins de moyen ?
non vous detruise’ touts le système social les handicapees sont maltretais en France un handicapee’ c’est pas un rmiste ils est souffrant et malade reprenons nos droits au smic aah vers le smic .
Faire des économies ou maintenir en place toutes ces personnes au Conseil Départemental qui vont traiter les dossiers de subventions accordées aux institutions ou aus associations qui vivent quotidiennement le terrain …
Laissons au temps la possibilité d’ouvrir le regard des jeunes qui deviendront très vite Aidants de leur famille … Ne perdons pas espoir
Pourquoi cette fusion n’esxiste pas dans toute la France?
Réponse à Mme ou Mr DAGAUD : juste pour une chose ? Liberté, Égalité, Fraternité, les gens prennes pour agent content tout ce qu’on leur dis tout cela n’ai rien que des mensonges comme la prime remise aux médecins traitent et que aujourd’hui les médecins ” professionnelles ” demande aussi, NOUS CITOYENS NOUS SONNES LES DINDONS DE LA FARCE ( l’expression : « Etre le dindon de la farce ». Cette métaphore, non dénuée d’humour, signifie « se faire duper ». Elle désigne donc l’état d’un malheureux, le plus souvent naïf, qui se retrouve berné comme nous Citoyen.