Comment les Caisses d’allocations familiales favorisent l’accès aux droits et l’inclusion

Publié le 9 septembre 2016 par Corinne Manoury
Parmi les objectifs de la Caisse nationale d'allocations familiales pour l'année 2016-2017 : un meilleur accès aux droits.

Au cours de sa conférence de presse de rentrée, mardi 6 septembre, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a détaillé quelques initiatives et expérimentations visant un meilleur accès aux droits des personnes en situation de handicap et une plus grande inclusion dans la société des enfants dès le plus jeune âge.

Aller vers une Caf de poche, contenue dans un simple smartphone. Même si, aujourd’hui, trois quarts des allocataires n’ont pas accès à Internet, l’objectif est clairement affiché par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) qui présentait, mardi 6 septembre, ses chantiers et actions innovantes pour remplir ses missions dans l’année à venir.

L’un de ces chantiers ? Un meilleur accès aux droits passant d’abord par un accès à l’information. D’où l’intérêt de disposer d’un site web accessible à tous et simplement utilisable. Caf.fr, totalisant aujourd’hui six millions de visiteurs uniques par mois, est ainsi testé pour chaque nouvelle fonctionnalité par un panel d’allocataires en situation de handicap.

L’objectif d’un site 100 % accessible

Concrètement, ce site, tout comme son application mobile, propose des tailles et couleurs de police ainsi que des contrastes optimisés. D’ici à 2017, il sera refondu avec une organisation simplifiée de la navigation, un recours plus important aux pictogrammes, photos et images pour faciliter la compréhension et l’utilisation des services en ligne.

Dans les espaces numériques des Caf, une aide humaine à la navigation s’avère également disponible. Pour les allocataires souhaitant se renseigner sur leurs droits mais dans l’impossibilité de se déplacer, des rendez-vous peuvent être réalisés par téléphone ou par “visio-guichet”. Depuis février 2016, le recours à un interprète en langue des signes reste possible au guichet.

Une aide au départ en vacances à faire connaître

Autre chantier pour l’année 2016-2017 : mieux faire connaître certains services à destination des personnes en situation de handicap et de leur famille. Comme cette aide au départ en vacances expérimentée depuis deux ans. Le dispositif, ouvert à tous les parents bénéficiaires de l’AEEH (allocation d’éducation de l’enfant handicapé), vise à leur permettre de partir avec leur enfant dans des conditions favorisant un peu de répit.

Les parents sont ainsi suivis dans l’élaboration de leur projet de départ en vacances par un travailleur social de la Caf, d’un centre social, d’une association spécialisée ou par le réseau Passerelles. Cette personne prend contact avec les centres de vacances adaptés et organise les modalités du séjour. La Caf pourra alors s’acquitter du surcoût. Une centaine de familles sont ainsi déjà parties chaque été depuis deux ans.

Vers une plus grande inclusion des enfants

Autre sujet évoqué lors de cette conférence de presse, l’effort fourni par les Caf pour accueillir les enfants porteurs d’un handicap dans les structures collectives, qu’il s’agisse des crèches ou des centres de loisirs.

En 2014, elles ont ainsi soutenu 967 projets favorisant l’inclusion des enfants en situation de handicap. Et à travers le site Mon-enfant.fr, elles recensent les structures particulièrement impliquées dans l’accueil des enfants en situation de handicap que l’on trouvera cependant plus facilement en tapant le mot “handicap” dans la recherche. Corinne Manoury

Les prestations et services assurés par les Caf

Ce sont les Caf qui versent l’AAH (allocation adulte handicapé) et aujourd’hui la prime d’activité – pour les travailleurs aux revenus les plus modestes – qui concerne aussi certains bénéficiaires de l’AAH ou d’une pension d’invalidité.
Aux parents d’enfants de moins de 20 ans, les Caf versent l’AEEH (allocation d’éducation de l’enfant handicapé) dépendant du taux d’incapacité et l’AJPP (allocation journalière de présence parentale) permettant d’arrêter une activité professionnelle pour s’occuper de son enfant handicapé. Enfin, elles peuvent épauler les locataires ou propriétaires pour aménager leur logement par le biais du Pah (prêt à l’amélioration de l’habitat).

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