Le nombre de chômeurs handicapés baisse un peu
Pôle emploi comptait moins de chômeurs handicapés en juin 2016 qu’en mars 2016. Une première depuis fin 2007. Mais ce recul pourrait être fragile.
Retournement de tendance ou simple embellie ? Pour la première fois depuis fin 2007, le nombre de demandeurs d’emploi handicapés, catégories A, B et C confondues, a diminué au deuxième trimestre 2016. 479 069 étaient inscrits à Pôle Emploi fin juin, contre 486 258 fin mars, selon les statistiques rendues publiques par l’Agefiph, jeudi 6 octobre. Une baisse de 1,5 %. « Il faut rester très prudent, souligne Didier Eyssartier, le directeur général du Fonds. Ces données ne sont pas corrigées des variations saisonnières. » (voir encadré)
Quelques signes d’éclaircie
Cette baisse s’inscrit dans un tableau d’ensemble donnant quelques signes d’éclaircie. Sur un an, le rythme d’augmentation du nombre de chômeurs handicapés a faibli : il est passé de + 9,5 % entre juin 2014 et juin 2015 à + 2,3 % entre juin 2015 et juin 2016. Il reste toutefois supérieur à celui de l’ensemble des demandeurs d’emploi (+ 0,9 % entre juin 2015 et juin 2016)
Autre point positif, le nombre de l’ensemble des demandeurs d’emploi, catégories A, B et C confondues, en France métropolitaine, a reculé de 0,4 % aux premier et deuxième trimestre 2016. Ce qui explique d’ailleurs, par ricochet, la baisse pour les chômeurs handicapés, au deuxième trimestre 2016.
Mais 8,6% des demandeurs d’emploi sont handicapés
Moins encourageant, par contre, en août 2016, le nombre de l’ensemble des demandeurs d’emploi a bondi d’1,4 %, pour atteindre le nombre inégalé de 5,5 millions. Cette secousse pourrait faire sentir ses effets dans la prochaine livraison des statistiques sur les demandeurs d’emploi handicapés. Ces derniers représentent 8,6 % de l’ensemble des demandeurs d’emploi. Un taux record. Franck Seuret
Pour bien comprendre ces chiffres
– Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sont regroupés en différentes catégories : A, sans emploi ; B, ayant exercé une activité réduite courte au cours du mois (moins de 78 h) ; C, ayant exercé une activité réduite longue au cours du mois (moins de 78 h).
– La correction des variations saisonnières est une technique que les statisticiens emploient pour éliminer l’effet des fluctuations saisonnières normales sur les données. Ainsi, par exemple, le taux de chômage désaisonnalisé supprime les variations dues au profil saisonnier habituel d’embauche pendant l’été et de mise à pied pendant l’hiver dans des secteurs d’activité comme l’agriculture et la construction.
Vos avantages :
- Magazine téléchargeable en ligne tous les 2 mois (format PDF)
- Accès à tous les articles du site internet
- Guides pratiques à télécharger
- 2 ans d’archives consultables en ligne