Une issue pour quatre personnes handicapées après cinq jours de grève de la faim
Au cinquième jour de leur grève de la faim, trois femmes ont obtenu une réponse pour quatre personnes handicapées sans place ou sans financement. « Aucun passe-droit », assure le secrétariat d’État mais des solutions de « droit commun ».
Tout est bien qui finit bien… Les femmes qui avaient cessé de s’alimenter lundi 19 juin ont stoppé leur grève de la faim, vendredi 24 juin. Elles ont en effet obtenu du secrétariat d’État aux personnes handicapées, dirigé par Sophie Cluzel, une solution pour leurs proches et deux autres enfants en situation de handicap.
13 000 € pour financer le reste-à-charge
Jennifer Minier, à l’initiative de l’action, s’est vu proposer pour Morgan, son frère autiste, une place dans un établissement. Tout comme Romain, le fils autiste de la gréviste Élizabeth Chaves.
Le collectif Émilie, qui accompagne ces familles de longue date, soutenait deux autres dossiers. Ceux de Donovan, un adolescent n’ayant plus l’usage que d’un bras, et Lucas, un petit garçon autiste. Le premier aura droit à une aide du Fonds départemental de compensation pour financer les 13 000 € du reste-à-charge de ses aides techniques. Le second va être suivi par un Sessad.
Grève de la faim par solidarité
La fondatrice du Collectif Émilie, Karine Héguy a, elle aussi, jeûné toute la semaine. « Je n’étais pas favorable à cette grève qui mettait leur vie en danger. Mais je ne pouvais pas non plus me désolidariser, raconte-t-elle. Le cabinet de Sophie Cluzel s’est montré très ouvert à nos demandes. Ils nous ont tenu informées tout au long de la semaine des démarches entreprises auprès de leurs interlocuteurs en région. »
« Ils ne prennent la place de personne. »
« Nous n’avons fait bénéficier ces familles d’aucun passe-droit, insiste Yanis Bacha, le conseiller presse, sports et culture de la secrétaire d’État. Nous avons simplement réussi à débloquer la situation, dans le cadre du droit commun. » Le dispositif une récompense accompagnée pour tous permet en effet de mettre en place des solutions pour les personnes se trouvant dans une impasse. Y compris en créant une place “sur mesure”. « Ce qui va être le cas pour Morgan et Romain, précise Karine Héguy. Ils ne prennent la place de personne. »
« Les familles n’ont pas besoin de mettre leur vie en jeu. »
« Les familles n’ont pas besoin de mettre leur vie en jeu en menant une grève de la faim ou en montant sur une grue pour que nous traitions leur problème, assure Yanis Bacha. Sophie Cluzel, elle-même mère d’un enfant handicapé, connaît leurs difficultés. Je les invite à lui adresser un courrier, par la voie postale, avec les pièces du dossier. Nous nous engageons à leur répondre et à tout faire pour essayer de trouver une solution. » Peut-être pas en moins d’une semaine… Franck Seuret
Pour contacter Sophie Cluzel :
Sophie Cluzel
Secrétariat d’État aux personnes handicapées
14, avenue Duquesne
75007 Paris
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1 commentaire
Puisse que le ministère s’engage, il va rapidement trouver une place pour les 40 000 bannis de la république et les 6 000 exilés en Belgique.