Le tissu adipeux, réservoir de cellules souches pour la médecine régénérative
Nos “réserves de gras” auraient des vertus insoupçonnées. Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université Paul Sabatier de Toulouse ont, en effet, mis en évidence l’existence d’une population de cellules non différenciées en quantité importante dans le tissu adipeux des mammifères.
Ces cellules dites ASC (pour Adipose Stromal Cells) présentent la surprenante aptitude de se différencier en divers types cellulaires. Elles peuvent également remplir deux rôles biologiques très importants : une activité paracrine (communication entre cellules par l’intermédiaire de messagers chimiques) et une activité dans la régulation de l’immunité (immunomodulation).
La prise de sang remplace la biopsie
Les retombées de ces travaux ne s’arrêtent pas là. Car, en plus de leurs intéressantes propriétés, les ASC possèdent la capacité de quitter leur location d’origine (notre graisse donc) et de migrer vers la circulation sanguine. Intérêt ? Les extraire de l’organisme se fera par le biais d’une simple prise de sang. Pas besoin d’effectuer une biopsie comme dans le cas de l’obtention de cellules souches classique, présentes dans notre moelle osseuse. Cette propriété devrait considérablement faciliter leur étude pour, à terme, les utiliser dans le cadre de thérapies ou greffes cellulaires.
L’enjeu de la médecine régénérative consiste à remplacer des cellules déficientes ou disparues par des cellules saines afin de restaurer le fonctionnement d’un tissu ou d’un organe altéré par un accident, une pathologie ou le vieillissement.
L’ensemble de ces résultats est publié dans Stem Cells, une revue scientifique internationale de langue anglaise. Texte O. Clot-Faybesse – Photo © Inserm/Christophe Merceron
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