Toulouse : panne dans le transport adapté Tisséo-Mobibus
Dénoncer une fois de plus les dysfonctionnements de Tisséo-Mobibus, le service collectif toulousain de transport à la demande pour personne à mobilité réduite. Voilà le pourquoi de la manifestation du Collectif interassociatif Handicap (Ciah) 31 et de l’Association départementale des infirmes moteurs (Adim) devant ses locaux le 10 février.
Depuis juillet 2013, et pour cinq ans et demi, la Délégation de service public de Tisséo Mobibus a de nouveau été confiée à TPMR Toulouse alors que des problèmes avaient déjà été pointés par le Ciah 31. Pour lui, la rentabilité ne peut primer sur la qualité du service et la sécurité. Quant à Danielle Laborie, atteinte d’une maladie évolutive et de difficultés motrices, et administratrice de l’Association départementale des infirmes moteurs (Adim), elle a reçu de nombreux témoignages pointant les dérèglements de Mobibus : non-respect des horaires, “oublis” d’usagers à l’autre bout de la ville, problèmes de sécurité… Cette autre protestation avait donc pour objectif la tenue d’un “grenelle du transport adapté” local au cours duquel les usagers ont trouvé un nouveau slogan au service : « Tous égaux ? Pas chez Tisséo. »
Propos excessifs versus 85 % d’avis favorables ou très favorables
De son côté, Gérard André, président du Conseil d’administration de la régie Tisséo, juge excessifs les propos tenus par le Ciah lors du point presse. « Il a évoqué de la maltraitance et de la discrimination alors qu’une étude de satisfaction réalisée par un prestataire extérieur auprès de 30 % des 4 600 usagers de Mobibus relève 85 % d’avis favorables ou très favorables. » Gérard André ne balaie pas pour autant d’un revers de la manche les soucis rencontrés par les voyageurs mais précise qu’ils sont systématiquement débattus par le comité de suivi auquel participent cinq associations.
« Trois d’entre elles ne remettent d’ailleurs pas en cause le fonctionnement de Mobibus. Lorsqu’un problème est signalé, nous prenons immédiatement des mesures. Ainsi un sous-traitant mis en cause par les usagers en décembre dernier a-t-il immédiatement été mis à pied », souligne-t-il. Les points majeurs du nouveau contrat ont été débattus en concertation avec les associations et membres du comité de suivi pour répondre aux demandes des usagers, des recommandations sur la conduite et la vitesse faites aux chauffeurs et un plan de formation mis en place. « Enfin, je rappelle qu’un service de transport collectif ne peut pas avoir les mêmes finalités qu’un transport individuel. » Katia Rouff – Photo DR
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