Automobile : pas encore 100 % autonome
Le Mondial de l’automobile, sis Porte de Versailles à Paris, se termine ce week-end. Avant son retour en 2016 pour de nouvelles innovations, quels enseignements et perspectives en tirer ?
Performante, dotée d’une autonomie en kilomètres en progression constante et de batteries à la longévité accrue (sept ans soit la durée de vie moyenne d’une voiture), la motorisation électrique fait des étincelles. Rares étaient les grands constructeurs qui ne proposaient pas sur leur stand au moins une auto ainsi propulsée.
Outre l’aspect économique et écologique, l’électrique révolutionne le poste de pilotage, au grand bonheur des conducteurs à mobilité réduite, puisqu’il sonne le glas de l’embrayage à pédale. Ainsi, une conduite tout à la main disponible en série n’est plus très loin. Reste à franchir le pas de l’autonomie totale du véhicule.
L’auto sans les mains ? Oui mais pas pour tout de suite
Grâce à l’essor de la connexion, nous n’en sommes plus très loin. En communiquant avec l’extérieur, “l’intelligence” d’une voiture n’a plus de limite : analyser la route, régler son allure, anticiper les obstacles, respecter les distances de sécurité… Tout cela est dorénavant à la portée de nos automobiles.
En effet, caméras de recul, avertisseur de franchissement, ordinateur de conduite avec régulateur de vitesse, GPS ou assistance au stationnement équipent déjà les modèles actuels haut de gamme. Audi, BMW, Citroën, Ford, PSA, Renault, Toyota ou encore Volvo proposent des véhicules-tests capables de se piloter sans l’intervention de l’homme. À l’image de l’Infiniti Q50 de Nissan, en démonstration ici :
Pourtant la généralisation des systèmes de guidage ne se fera pas dans l’immédiat. Comme l’anticipe Elon Musk, PDG de Tesla (véhicules électriques, pavillon 1 stand B-351), « l’année prochaine, 90 % du pilotage sera assuré par l’ordinateur de bord. Mais si vous voulez dormir dans votre voiture pendant qu’elle vous ramène à la maison, il va falloir patienter encore au moins dix ans ».
Car reste à surmonter des écueils législatifs et pratiques (cohabitation avec les voitures non autonomes, marquage au sol et signalisation systématiques, etc.), sans oublier le (sur)coût de la technologie. Il faut aussi que le principe d’une conduite tout automatisée soit accepté du grand public. Nul doute que les usagers en situation de handicap, eux, en sont parfaitement convaincus ! O. Clot-Faybesse – Photos Bruno Trilles
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1 commentaire
Un beau rêve réservé aux handis riches…