Une campagne contre les clichés sur les personnes handicapées
Le 3 décembre, c’est la Journée internationale des personnes handicapées. La date qu’a choisie l’Adapt pour lancer une campagne contre les stéréotypes leur collant à la peau. #KillLaBetise.
« T’es un mongol toi, ta voix et ta tête vont avec. » « Comment exprimer mon mépris envers un attardé sans passer pour un connard sans cœur ? » « On dirait un vieux pervers dégueulasse vu qu’il ne sait pas parler. » « Faut te gazer. » Voilà quelques-unes des insultes que reçoit, sur sa chaîne YouTube, DonWar, un blogueur infirme moteur cérébral ayant des problèmes d’élocution. Cet étudiant en informatique de 25 ans réalise et met en ligne des petits films sur les jeux vidéos. Près de 5 000 personnes y sont abonnés et l’immense majorité des commentaires sont positifs.
Une vidéo visionnée près de 300 000 fois
Mais à la demande de l’Adapt, DonWar a compilé les plus haineux. Violent ! « Faites valoir vos capacités, conseille-t-il aux internautes en situation de handicap qui, comme lui, seraient victimes de moqueries ou d’insultes. C’est le meilleur moyen de montrer à vos détracteurs que, plus qu’une personne handicapée, vous êtes une personne normale, comme les autres. » Cette vidéo a déjà été visionnée près de 300 000 fois depuis sa mise en ligne, il y a une semaine. Un avant-goût de la campagne de communication contre les préjugés lancée par l’Adapt, en cette Journée internationale des personnes handicapées.
Quatre affiches contre quatre clichés
Le slogan ? « La bêtise est un sérieux handicap à l’insertion des personnes handicapées. » Chacune des quatre affiches reprend un cliché : ces gens-là ne s’intéressent pas au sport, n’ont pas de sexualité, prennent trop de place dans les transports en commun et n’ont pas besoin de pouvoir accéder aux étages d’un immeuble. Un spot télé va également être diffusé : un écran noir durant lequel sera diffusé un message sonore. Le hastag #KillLaBetise servira de mot d’ordre sur les réseaux sociaux. Pour passer l’envie d’utiliser des mots qui tuent. Franck Seuret
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2 commentaires
Une phrase bien caustique m’a été répondu à un courrier adressé à un Maire de Secteur à propos de l’accessibilité dans le quartier où j’habite.
“Croyez bien que je regrette que votre choix se soit porté sur un quartier qui me semble pas adapté aux déplacements en fauteuil”.
Après ça, “on se tire une balle dans la tête”, puisque les personnes handicapés ne sont, semble t-il pas dans le bon quartier. Bientôt, on va nous dire qu’on n’habite pas dans la bonne ville vue notre handicap, c’est à mourir de rire……..
J’estime qu’il reste utile de citer le nom de l’auteur de cette étonnante réponse.