« Femme en situation de handicap, j’ai été opérée sans être prévenue que je deviendrais stérile. »

Maryline Hanot est rentrée à l’hôpital pour un fibrome. Elle en est ressortie sans utérus et donc stérile. L’équipe médicale ne l’avait pas informée des conséquences possibles de l’opération. Comme si peu importait qu’elle ne puisse pas avoir d’enfant.

« Ils ont décidé pour moi que je n’aurai pas d’enfant. » Maryline Hanot a subi, alors qu’elle avait une petite trentaine d’années, une ablation de l’utérus. Sans en avoir été prévenue. Cette Aixoise, atteinte de la maladie des os de verre, devait se faire enlever un fibrome utérin, une tumeur non cancéreuse.

« Peut-être était-ce nécessaire mais… »

Avant de sortir de l’hôpital, elle apprend que le chirurgien lui a ôté l’utérus. Et qu’elle est désormais stérile. « Peut-être était-ce nécessaire vu la grosseur ou le positionnement de la tumeur, avance-t-elle. Mais j’ai plutôt le sentiment qu’il n’a pas cherché à faire autrement parce que ce n’était pas grave si moi, femme handicapée, je ne pouvais pas avoir d’enfant. »

« Je suis responsable de mon corps. »

La vérité, Maryline Hanot, aujourd’hui âgée de 64 ans, ne la connaîtra jamais. Par contre, ce qui est sûr, c’est que personne ne l’avait avertie que l’opération pourrait aboutir à l’ablation. Alors même que l’intervention avait été programmée plusieurs jours avant. Cela laissait donc à l’équipe médicale le temps de l’informer des conséquences possibles.

« Je ne trouve pas ça du tout normal, explique-t-elle. Moi, j’estime que je suis responsable de moi-même, de mon corps. »