Vincent Lambert est mort

Publié le 11 juillet 2019 par Sophie Massieu
Le 28 juin, la Cour de cassation avait autorisé l'arrêt des traitements. Une décision sans possibilité d'appel.

Le décès de cet homme en état végétatif depuis un grave accident en 2008 met fin à un long feuilleton médiatique et judiciaire. Année après année, sa famille s’est déchirée. L’affaire Vincent Lambert est ainsi devenue emblématique des débats sur la fin de vie.

Vincent Lambert est mort ce 11 juillet, vers 8h00, au CHU de Reims dans la Marne, où il était hospitalisé. Son décès intervient neufs jours après l’ultime arrêt des traitements, de la nutrition et de l’hydratation qui le maintenaient en vie.

Il avait été autorisé par l’arrêt de la Cour de cassation, du 28 juin dernier, cassant celui du 20 mai de la Cour d’appel de Paris. Ce dernier arrêt de la plus haute juridiction avait été rendu cette fois sans possibilité d’appel.

Ni directives anticipées, ni personne de confiance

Cette disparition met fin à un feuilleton judiciaire et médiatique de plusieurs années. Cet ex-infirmier psychiatrique, de 42 ans, n’avait laissé en effet ni directive anticipée, ni désigné de personne de confiance. Alors, après l’accident qui l’a laissé tétraplégique et en état végétatif, en 2008, sa famille s’est déchirée.

À la pointe du combat en faveur de la poursuite des traitements, sa mère. Elle estimait qu’on voulait assassiner une personne handicapée. Toutefois, le 8 juillet dernier, tous les recours ayant été épuisés, elle avait annoncé ne plus lancer d’autre procédure.

Face à elle, une grande partie de sa famille, dont l’épouse de Vincent Lambert. Elle souhaitait suivre l’avis médical et autoriser un arrêt des traitements.

Quelle application de la loi Leonetti sur la fin de vie ?

Le premier avait été autorisé en mai 2013. Et depuis, pas moins de 34 décisions juridictionnelles avaient été prononcées dans ce qui était peu à peu devenu l’affaire Vincent Lambert.

Une affaire qui, en toile de fond, pose la question de l’application de la loi Leonetti sur la fin de vie. Une loi votée en février 2016 et mal connue des Français.

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