Confinement : « Le coronavirus est un sujet potentiellement explosif. »
Durant la période de confinement, Faire-face.fr recueille chaque semaine les impressions de deux personnes en situation de handicap. Aujourd’hui, J+35 pour Aurélien Bascop, vivant en foyer de vie à Saint-Quentin, dans l’Aisne. Il aime toujours s’informer sur l’épidémie. Mais pas en parler avec les autres.
« Ça fait plaisir de voir les courbes de progression du virus se calmer. » En effet, Aurélien a écouté le premier ministre, le ministre de la Santé et le directeur général de la santé, dimanche dernier, à la télévision. « Certes, on atteint les 20 000 morts. Mais cela pourrait être pire. L’épidémie avance moins vite qu’en Italie, en Espagne ou aux États-Unis. »
Pas trop de bla-bla
Dans sa chambre du foyer de vie APF France handicap de Saint-Quentin, dans l’Aisne, Aurélien aime s’informer sur le coronavirus. « Quand il n’y a pas trop de blabla et que j’arrive à comprendre, cela m’intéresse. »
En revanche, il évite d’en discuter avec les autres résidents. « C’est un sujet potentiellement explosif. Certains aiment bien tout contredire systématiquement sans savoir. Mais moi, je m’appuie sur les faits. »
Un résident en confinement dans sa chambre
Depuis mercredi, un des résidents, avec lequel Aurélien est ami depuis vingt ans, est confiné pour 14 jours dans sa chambre. Bien qu’il n’ait pas le coronavirus, cette mesure de précaution s’est imposée à son retour d’examens sanguins à l’hôpital.
« Mais il n’est pas si mécontent d’être confiné. Au moins il n’a pas à entendre les âneries des autres ! Du coup, on s’appelle sur Messenger, bien qu’étant à quelques mètres l’un de l’autre. » Ou comment concilier vie collective et espace d’intimité en période de confinement.
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