Handicap : Alain Cocq se bat pour accéder à une mort « digne »

Atteint d’une maladie orpheline incurable, Alain Cocq, 57 ans, a écrit fin juillet à Emmanuel Macron pour qu’« à titre compassionnel », il l’autorise à bénéficier d’une assistance médicalisée en fin de vie. Faute de réponse le 4 septembre, il a confirmé sa volonté d’arrêter de se soigner et de s’alimenter.

Sur son compte facebook, sa décision est sans appel. « Dans le cas où j’ai une réponse positive à ma demande, alors le samedi 5 septembre dans l’après-midi je prendrai en direct mon bonbon, comme je l’appelle. Et je m’endormirai d’un sommeil qui m’apportera le soulagement permanent de toutes mes douleurs (…). Dans le cas d’un refus (…), alors vendredi 4 septembre au coucher,  j’arrêterai toute alimentation, toute hydratation sous traitement hormis la morphine et tout soin. », écrit Alain Cocq.

À 57 ans, souffrant d’une maladie orpheline qui touche de nombreux organes vitaux, le Dijonnais  réclame la légalisation du droit à l’aide active à mourir dans la dignité. Le 24 août, il s’est entretenu par téléconférence avec la conseillère santé de l’Élysée. Mais cet échange n’a été suivi d’aucune avancée concrète.

Perclus de souffrances, mais pas en fin de vie

Incapable de quitter son lit, souffrant énormément, Alain Cocq n’est pourtant pas en phase terminale. Une situation qui explique pourquoi il ne peut pas bénéficier des dispositions de la loi Claeys-Leonetti. La loi du 2 février 2016 permet de mieux répondre à la demande à mourir dans la dignité par une meilleure prise en charge de la souffrance, et en clarifiant l’usage de la sédation profonde et continue, jusqu’au décès. Comme Vincent Lambert récemment.

Alors, si comme il le pressent, la réponse de l’Élysée n’arrive pas, Alain Cocq est déterminé à aller jusqu’au bout. Il est même décidé à filmer son agonie en direct. Un jusque-boutisme à l’image de ce militant insatiable de la cause des personnes handicapées.

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