Journée internationale des droits de l’enfant : selon la Défenseure des droits, la santé mentale des enfants doit être une priorité
D’après un rapport de la Défenseure des droits, la santé mentale des jeunes s’est fortement dégradée en raison de la crise sanitaire. Anxiété, dépression, phobie sociale, addictions… Publié à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, il pointe une augmentation des troubles dépressifs chez les jeunes. Et dénonce une manque de prise en charge psychiatrique. Le thème du handicap n’est pas oublié.
La crise sanitaire a contribué à aggraver les défauts de prise en charge des troubles de santé mentale. C’est le constat de la Défenseure des droits qui appelle à « prendre la pleine mesure de l’enjeu décisif que représente la bonne santé mentale des enfants et à agir urgemment ». Publié à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’ enfant, le rapport, intitulé Santé mentale des enfants : le droit au bien-être, s’appuie sur les 3 000 saisines annuelles. Ainsi que sur la consultation d’une centaine de mineurs, et d’une quarantaine de professionnels.
Insuffisante prise en compte du bien-être et des droits de l’enfant
Les saisines soulignent, entre autres, le manque de professionnels du soin, de structures adaptées. Et, les délais d’attente de plusieurs mois, voire années, pour intégrer un suivi en centres médico-psychologiques (CMP). « L’insuffisante prise en compte du bien-être de l’enfant, notamment dans le cadre de la scolarité avec, par exemple, les situations de harcèlement, empêche les enfants d’accéder pleinement à leur droit à l’éducation », insistent aussi la Défenseure des droits, Claire Hédon, et son adjoint, Éric Delemar, le Défenseur des enfants.
Formation des enseignants à l’accueil des enfants en situation de handicap
Tous deux demandent au Gouvernement de considérer la santé mentale comme une priorité des politiques publiques et formulent 29 recommandations. Concernant plus spécifiquement les enfants en situation de handicap, qui ont eux aussi pâti de la crise sanitaire, la Défenseure des droits recommande de « conforter les moyens de l’école inclusive, afin que tous les enfants en situation de handicap (…) aient accès aux aides notamment humaines, dans les établissements scolaires dont ils dépendent ».
Par ailleurs, elle recommande de « rendre obligatoire un minimum d’heures de formation à l’accueil des enfants en situation de handicap, dans le cadre de la formation continue, pour tous les enseignants en poste ». En septembre 2021, le Gouvernement a annoncé la création d’un module de 25 heures dans le cadre de la formation initiale des enseignants. Ceux qui sont déjà en poste peuvent demander un module de 60 heures de formation continue.
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