Syndrome du bébé secoué : une campagne de sensibilisation percutante
Un bébé secoué sur dix en meurt. Les trois quarts des autres en conservent de graves troubles moteurs, sensoriels, ou cognitifs. Le Gouvernement lance, ce 17 janvier, une campagne de sensibilisation à destination du grand public à ce sujet. Avec une vidéo choc.
« Tu me pourris la vie. […] Tout ce que tu sais faire, c’est chialer. J’en peux plus de toi ! » Ces phrases terribles sont celles d’un père exaspéré. On les entend à travers un baby phone. On devine la suite, la violence, et le bébé qui se fait secouer. Il ne pleure plus, non pas calmé mais assommé.
En bonne partie basée sur cette vidéo à destination du grand public, une campagne nationale de sensibilisation au syndrome du bébé secoué est lancée ce 17 janvier par Adrien Taquet, secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des Familles.
Une maltraitance pouvant être mortelle
Le film rappelle en outre que chaque jour, un bébé est ainsi secoué par un adulte. Un enfant victime sur dix en meurt, les trois quarts des autres en conservent de graves séquelles. Lors de ces traumatismes crâniens non accidentels, l’autre nom donné à ce syndrome, le cerveau du bébé heurte les parois de son crâne. De quoi entraîner des arrêts respiratoires, des lésions cérébrales, oculaires ou de la moelle épinière, ou engendrer des pertes de neurones. Autant de causes, ensuite, de possibles déficiences intellectuelles, sensorielles ou motrices, ou encore de troubles du comportement, de la parole ou de l’attention.
Des outils pour les professionnels aussi
Aux côtés de cette vidéo qui se veut choc, des affiches et dépliants sont disponibles, cette fois surtout en direction des professionnels. Ceci afin qu’ils repèrent tous les signes de cette maltraitance et puissent intervenir en conséquence.
En cas de doute sur la mise en danger d’un enfant, le 119, un numéro vert, peut recevoir les appels de tous.
Vos avantages :
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