Science : l’espace devient handi-accueillant
Présentée le 24 novembre, la nouvelle promotion d’astronautes européens compte un homme amputé. L’Agence spatiale européenne (ESA) veut, grâce au Britannique John McFall, étudier la possibilité d’admettre une personne porteuse de handicap au sein d’un vol habité d’ici à dix ans. Jusqu’à présent, les personnes handicapées étaient toutes exclues des sélections.
Il y avait 22 500 candidats. Il y a 17 élus. La nouvelle promotion d’astronautes européens comprend cinq astronautes de métier – dont la Française Sophie Adenot. S’ajoutent onze réservistes et celui que l’Agence spatiale européenne qualifie de “parastronaute”.
Un “parastronaute” dans l’aventure
À 41 ans, le Britannique John McFall devient la première personne handicapée à franchir le cap de cette rigoureuse sélection. En effet, lors du lancement de sa campagne de recrutement, en février 2021, l’Agence annonçait son intention de s’ouvrir aux personnes atteintes de handicaps au niveau des membres inférieurs. Une première, puisque, jusqu’à présent, les conditions d’aptitude excluaient toute forme de handicap.
Bientôt un astronaute handicapé dans l’espace ?
La promotion 2022 succède à celle de 2009, à laquelle appartenait Thomas Pesquet. Et elle s’inscrira dans l’histoire comme celle qui aura accueilli John McFall. Il a été amputé en 2000, à 19 ans, à la suite d’un accident de moto en Thaïlande. Médaillé de bronze en sprint aux jeux Paralympiques de Pékin en 2008, John McFall est aussi médecin, spécialisé en traumatologie et orthopédie. Il est marié et père de trois enfants.
Il intègre le programme d’entraînement. L’une de ses missions consiste à étudier les conditions de possibilité d’accueillir dans l’espace une personne handicapée. Avec l’idée que d’ici à dix ans, l’une d’elles puisse participer à un vol habité.
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