Rendez-vous lecture du vendredi

Deux livres, un essai sur les animaux et un récit sur la danse à l’hôpital, où il est question de réconfort et de chaleur humaine. Une présence silencieuse, un geste tendre, un mouvement aérien suffisent parfois à apaiser un esprit, à calmer une douleur… à faire du bien, tout simplement.

Ces compagnons de vie

Des chiens en maisons de retraite qui redonnent le sourire à des personnes âgées. Des chevaux qui aident à la réinsertion de détenus. Des enfants atteints de troubles du spectre autistique qui s’apaisent. Depuis les débuts de la médiation animale dans les années 1970, on sait combien la présence des animaux peut améliorer considérablement nos vies.

Laurence Paoli mène une enquête fouillée sur ces médiateurs intervenant auprès de personnes confrontées à des handicaps physiques, sensoriels, psychiques ou sociaux. Leur proximité avec l’humain fait des animaux des partenaires incontournables dont on est encore loin de connaître tout le potentiel. Claudine Colozzi
♦ Quand les animaux nous font du bien, Laurence Paoli, éd. Buchet-Chastel, 256 p., 19,90 €.

À fleur de peau

Ce petit-grand livre nous effleure de sa grâce, ses mots virevoltent et nous touchent au plus profond de nous-mêmes, car « danser c’est toucher et être touché ». Durant deux ans, Thierry Thieû Niang, va partager son art à l’hôpital Avicenne, à Bobigny, en Île-de-France.

Sa danse « suscite une parole, un mouvement de pensée chez l’autre en présence et qui le lève, le relève et le soulève ». Le malade oublie alors, un instant, sa condition, celle d’une personne dépossédée par sa maladie. Une leçon d’humanité. Céline Roman
♦ Agapè, danser à l’hôpital, Thierry Thieû Niang, éd. érès, 128 p., 10 €.