Aurore Durkheim aux fourneaux du concours Cap’HandiCook
D’entrée de jeu, elle le dit : la cuisine, c’est sa passion. Une histoire de famille aussi. Alors, à 37 ans, cette jeune femme porteuse de trisomie 21 tente, ce 27 mars, de décrocher sa place en finale de Cap’HandiCook. Un concours national proposant de soutenir l’insertion professionnelle des personnes handicapées dans ce secteur qui manque de main-d’œuvre.
Des gâteaux aux pommes concoctés avec sa grand-mère, des cookies mitonnés avec sa sœur. Depuis toute petite, Aurore Durkheim aime cuisiner. Pour stimuler ses papilles ? Plutôt pour le plaisir de montrer son savoir-faire : « Ce que j’aime, c’est la préparation, parce que ça demande de la précision. »
Une volonté corsée
À 37 ans, la jeune femme n’a pas besoin de fouetter sa motivation pour faire monter son souhait d’aller manipuler des ustensiles de cuisine au-delà de son plan de travail personnel. C’est avec enthousiasme qu’elle participe, ce 27 mars, aux sélections régionales du concours Cap’HandiCook.
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Elle enfile son tablier pour décrocher le droit de déployer ses talents de cordon-bleu lors de la finale. Elle se tiendra à Paris, en décembre prochain. « Je veux gagner ce concours, j’en ai même rêvé cette nuit ! » confie-t-elle, quelques jours avant de se saisir de couteaux et cuillères en bois pour tenter sa chance. Elle stresse, redoute le moment. « J’ai peur de ne pas retrouver mes gestes. »
Une préparation de cheffe
Alors elle s’entraîne, cuisine, cuisine et cuisine encore. Chez ses parents, chez elle aussi. « J’essaie d’être patiente mais j’ai hâte d’y être ! » Celle qui a un temps travaillé dans un Ésat, en blanchisserie, se trouve donc impatiente d’en découdre.
Porteuse de trisomie 21, elle explique avoir besoin d’aide pour confectionner les pâtisseries, pour calculer les proportions en particulier. Mais pas les entrées. Pour ça, elle peut se débrouiller seule. Voilà qui tombe à pic, puisque la finale régionale passe par la réalisation d’un hors-d’œuvre. Les préférés d’Aurore ? Les avocats. Elles les coupe en deux et les remplit.
Une pincée d’espoir
Bientôt, elle veut apprendre à réaliser ces sushis qu’elle aime tant déguster. Peut-être pour en composer au sein d’une structure de restauration collective ? En tout cas, voilà le type d’établissement où elle espère trouver un emploi, fraîchement diplômée d’un CAP de cuisine. Un menu à la carte, en somme, conforme à ses envies, plus qu’à un chemin de vie qu’on lui aurait imposé.
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