[En salles] Invincible été : le Carpe diem d’Olivier Goy, atteint de la maladie de Charcot

Dans Invincible été, en salles le 31 mai, Olivier Goy, entrepreneur atteint de la maladie de Charcot, livre un témoignage puissant sur son combat contre cette pathologie neurodégénérative, grave et handicapante. Réalisé par Stéphanie Pillonca, avec la distance nécessaire, ce documentaire incite à s’interroger sur le sens de la vie et de la mort.

« Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible. » Cette phrase d’Albert Camus a accompagné le professeur Axel Kahn, ancien président de la Ligue contre le cancer, dans son combat contre cette même maladie. Elle a inspiré à Olivier Goy le titre du film qui sort le 31 mai sur les écrans. Invincible été permet de partir à la rencontre de ce chef d’entreprise, cofondateur d’October, plateforme de financement participatif, atteint de la maladie de Charcot.

Quand le 8 décembre 2020, Olivier Goy apprend qu’il est atteint d’une sclérose latérale amyotrophique (SLA), le monde s’effondre pour cet homme marié et père de deux enfants. Cette pathologie neurodégénérative, grave et handicapante conduit au décès dans les trois à cinq ans qui suivent le diagnostic. Après trois mois, il se ressaisit et ne cède pas à la résignation. Ce film raconte sa prise de conscience. Sa quête de sens face à cette maladie « qui gagne à tous les coups ».

Un film, haut-parleur de ses combats

En mars 2021, Olivier Goy témoigne ouvertement pour la première fois de son combat contre la maladie de Charcot dans le podcast de Matthieu Stefani (Génération Do It Yourself). À la suite de cela, l’idée d’un documentaire fait son chemin. Grâce au producteur Mediawan, il décide de prendre contact avec la réalisatrice Stéphanie Pillonca. « On m’avait prévenu que son agenda étant très rempli, elle ne serait pas disponible avant un an, évoque-t-il. Mais moi, du temps, je n’en avais pas ! Quatre jours après notre rencontre, nous tournions les premières scènes en Normandie. »

Ce beau film pudique, l’entrepreneur en a fait le « haut-parleur de [ses] combats ». On le suit dans ses rencontres autour du sens de la vie et de la mort avec la rabbin et philosophe Delphine Horvilleur ou le moine bouddhiste Matthieu Ricard. Ou encore Gilles, le père de l’ancienne miss France, Malika Ménard, également atteint de la maladie de Charcot.

Même si la maladie gagne du terrain, le privant désormais de la parole, Olivier Goy ne lâche rien. Il a choisi de consacrer une grande partie de son temps à rendre plus visible cette maladie. Et à faire avancer la recherche en devenant ambassadeur de l’Institut du Cerveau. Pour offrir de l’espoir aux futurs malades.