Aliments tout prêts, santé mentale en danger

Une importante consommation d’aliments prêts à l’emploi peut aggraver le risque de dépression. C’est ce qu’établit une récente étude de l’Inserm. Ils provoquent des inflammations ou encore des modifications du microbiote intestinal. Des perturbations qui influent sur la santé mentale.

Barres chocolatées, galettes de légumes, nuggets, boissons lactées… Les produits alimentaires prêts à consommer sont légion. Or, en absorber beaucoup peut produire des effets néfastes sur la santé mentale, décrypte l’Inserm.

30 % de risques de dépression supplémentaires

Plus précisément, lorsqu’ils représentent un tiers des apports quotidiens, le risque d’affronter un symptôme dépressif bondit de 30 %, si on le compare avec des personnes pour lesquelles ces produits constituent moins d’un cinquième de leurs apports alimentaires.

Les chercheurs de l’Inserm ont établi ce résultat en utilisant les données d’une cohorte de 4 554 fonctionnaires britanniques, âgés de 35 à 55 ans. De 2002 à 2016, leur consommation d’antidépresseurs a été mesurée à quatre reprises. En parallèle, des auto-questionnaires ont permis d’évaluer la quantité de produits alimentaires transformés consommés.

Modifications du métabolisme, incidence sur le psychisme

Parmi les explications de l’influence sur la santé mentale de l’usage de tels produits, les modifications du métabolisme qu’ils introduisent. En effet, à leur tour, celles-ci détériorent la santé mentale, qui se révèle sensible, par exemple, à des phénomènes inflammatoires ou à des troubles digestifs.

Les auteurs de l’étude rappellent que précédemment, des recherches avaient déjà établi que ces produits pouvaient causer d’autres pathologies, comme le diabète. Ou pouvaient être mis en cause dans un risque accru de survenue de cancers ou d’obésité.