Migraine : une sévère prise de tête

Issue d’une prédisposition génétique, la migraine se caractérise par des maux de tête. Des crises de céphalées plus ou moins douloureuses et fréquentes selon les personnes atteintes, mais aux conséquences importantes sur la qualité de vie. Et si divers traitements existent, il n’y a pas de remède miracle. À l'occasion de la Journée mondiale de solidarité pour la migraine, nous republions un focus sur cette maladie chronique, paru dans les colonnes du magazine Faire Face. Une femme sur cinq (20 %), un homme sur dix (10 %) et un enfant sur vingt (5 %) : voilà, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le nombre de personnes concernées par la migraine. Au total, l’organisme estime qu’elle touche 15 % de la population mondiale. Dans neuf cas sur dix, cette pathologie chronique débute chez des personnes âgées de moins de 40 ans et souvent, les crises diminuent ou disparaissent après 60 ans. Un peu comme si le cerveau se « déprogrammait », indique Anne Donnet, neurologue, chef de service du centre d’évaluation et de traitement de la douleur à l’hôpital de la Timone, à Marseille.

Intolérance au bruit, à la lumière, troubles digestifs

Lorsqu’elle se manifeste, la migraine se traduit par des maux de tête dits pulsatiles, parce qu’ils donnent le sentiment de sentir les battements du cœur dans les tempes. Souvent unilatérales, les douleurs résultent d’une dilatation des vaisseaux cérébraux, en particulier des artères des méninges. De quelques fois par an à plusieurs fois par mois, la fréquence et l’intensité des crises dépendent d’une personne à l’autre. Selon La Voix des Migraineux, association de patients créée en 2018 dont l'ambition est d'améliorer la condition des personnes souffrant de ces maladies, on parle de migraines « épisodiques » quand elles se manifestent cinq à sept jours par mois. On les qualifie de « sévères » entre huit et quatorze jours et de « chroniques »