La déconjugalisation de l’AAH ne va pas au bout de la logique

Publié le 3 octobre 2023 par Franck Seuret
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Le montant de l'AAH reste inférieur au seuil de pauvreté. La société accepte donc de compenser l'incapacité de travailler mais elle condamne ses allocataires à la pauvreté. 
La déconjugalisation de l'allocation adulte handicapé, entrée en vigueur le 1er octobre 2023, représente une véritable avancée sociale, puisque ce droit n'est plus dépendant des ressources du conjoint. Mais à 62 ans, les allocataires ayant un taux d'incapacité compris entre 50 et 79 % vont redevenir dépendants de leur partenaire. Et le montant de l'AAH reste inférieur au seuil de pauvreté.

Zéro euro hier. 971 € demain. Pour certains bénéficiaires, la déconjugalisation de l'allocation adulte handicapé constitue un véritable bouleversement. Jusqu'à présent, les Caisses d'allocations familiales prenaient, en effet, en compte les ressources de leur partenaire pour déterminer leur AAH. Dès que ce dernier gagnait plus de 1 337 € nets par mois, le montant de la prestation diminuait donc. Jusqu'à devenir nul au-delà de 2 416 € de revenus nets.

Depuis le 1er octobre, les ressources de l'autre membre du couple n'entrent plus en ligne de compte. Sauf pour celles et ceux qui continueront à bénéficier...

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