Cap’Handicook : Flavie Ververt décroche la timbale

Publié le 8 décembre 2023 par Emma Lepic

Des cannellonis aux légumes, l'entrée enthousiasmante de la lauréate du concours Cap'Handicook, qui distingue les toqués en situation de handicap et veut susciter des vocations de cuisinière et cuisinier. © Chéops Cap emploi

Ses cannellonis aux légumes ont fait frétiller les papilles du jury. À 30 ans, Flavie Ververt vient de remporter avec son équipe le premier prix de Cap’Handicook. Un concours culinaire qui vise à encourager les carrières de chef chez les personnes handicapées.

Lauréate du concours Cap’Handicook, Flavie Ververt voudrait se consacrer à la pâtisserie. © Chéops Cap emploi

Le 4 décembre 2023 était le jour de la victoire. Celui où Flavie Ververt a gagné le premier concours culinaire auquel elle se présentait. Nul doute que cette date va se ranger dans les tiroirs de sa mémoire avec la même précision que celle de sa première crise d’épilepsie, le 19 mars 2003. Jour qu’elle cite spontanément lorsqu’on lui demande de raconter son parcours.

Un atout pour se distinguer

Lorsque sa conseillère Cap emploi lui présente les épreuves de Cap’Handicook, elle n’hésite pas une seconde. D’emblée, elle considère que ce sera « un plus sur [son] CV » et qu’elle va pouvoir montrer ses talents de cordon bleu.

Pari gagné, donc. « Je veux en faire mon métier. J’aime préparer de bonnes choses pour que ceux qui les dégustent soient contents », raconte-t-elle.

Objectif boulangerie pâtisserie

Le jour de la finale parisienne du concours, elle a su émoustiller le palais des jurés avec son entrée, préparée à partir d’un panier mystère. Et avec l’appui d’un maître restaurateur, Damien Boudier. « Il est vraiment sympa. Il me montrait et après, c’était à moi de jouer. »

Manier fouets et cuillères en bois n’était pas sa vocation première. Mais son CAP petite enfance n’a jamais débouché sur un travail « à cause de [son] handicap », affirme-t-elle. Maintenant, en 2^e année de CAP boulangerie, elle ne doute plus de son avenir : « À terme, j’aimerais ouvrir ma boutique. Mais pas sitôt sortie de l’école. D’abord, je veux être salariée. »

Et pourquoi pas se présenter à d’autres concours ? La prochaine édition de Cap’Handicook mais aussi, peut-être, celui de Meilleur ouvrier de France.

« Le jour de Cap’Handicook, je ne ressentais aucun stress. C’était juste du bonheur, pas de pression. » Le calme, un sérieux atout pour faire carrière au fournil !