Handicap : un sondage du Gouvernement et bien peu d’enseignements à attendre

Comment les citoyens s’emparent-ils des questions de handicap et quelles sont leurs attentes vis-à-vis du Gouvernement à ce sujet ? C’est l’objet d’un sondage mené jusqu’au 17 janvier par le ministère des Solidarités auprès du grand public. Et s’il vise une meilleure participation au débat public, force est de constater qu’il risque de ne rien nous apprendre qu’on ne sait déjà… ou presque.

Pensez-vous être suffisamment sensibilisé(e) au handicap ? Comment souhaiteriez-vous être mieux informé(e)(e) sur le handicap ? Selon vous, quelle doit être la priorité du Gouvernement pour améliorer l’inclusion des personnes en situation de handicap dans notre société ?

Un sondage avec des questions très générales

En treize questions très générales, le ministère des Solidarités sonde le grand public sur sa perception de la place des personnes en situation de handicap dans notre société. Et sur l’action publique visant à la conforter.

Près de 7 000 personnes y ont répondu depuis un mois et demi et il est encore possible d’y contribuer jusqu’au 17 janvier. Pour cela, il faut d’abord installer sur son smartphone l’application Agora, de consultations citoyennes du Gouvernement.

Un sondage aux enseignements peu significatifs

Mieux vaut le savoir : le sondage en question reste souvent en surface. Avec des questions très peu techniques et des réponses qui n’apportent pas d’enseignements significatifs. Ainsi, à ce jour, la plus grande partie des répondants estime que la société n’est pas suffisamment sensibilisée au handicap ou que les politiques en faveur des personnes en situation de handicap sont insuffisantes.

Un sondage pas une révolution

Mais certaines questions sont plus intéressantes, car elles obligent à s’interroger sur des sujets moins rebattus. Comme la façon d’améliorer la participation des personnes en situation de handicap au débat public. Et certaines réponses révèlent des impensés sociétaux. Par exemple, pour les répondants, l’accès aux droits ou aux loisirs arrive en dernière position des difficultés des personnes en situation de handicap.

Mais à quoi servira ce sondage, surtout si beaucoup de non connaisseurs le remplissent ? « Il est important d’embarquer tout le monde si on veut que toute la société évolue », estime le cabinet de la ministre chargée des personnes handicapées. Qui voit ce type de sondage aussi comme une action de sensibilisation en elle-même. Il s’ouvre ainsi sur l’invitation à participer au DuoDay 2024.

Mais il ne faut pas s’attendre à une révolution : ni nouveau plan, ni réformes à partir de cette consultation. Simplement, « mieux connaitre l’opinion publique nous permettra de tirer quelques conclusions », poursuit le cabinet de la ministre aux personnes handicapées. Plutôt vague…

« L’objectif est aussi de tester quelques hypothèses. » Par exemple à la question sur l’école, est proposée comme piste de faire entrer les professionnels du médico-social dans ses murs. Les résultats du sondage sont annoncés pour début février, à quelques semaines de la Conférence national du handicap en avril.

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