Je suis : Céline Dion [Prime video] : la chanteuse lève le voile sur son combat contre la maladie

Disponible sur Prime video depuis le 25 juin, un documentaire révèle le quotidien de Céline Dion, fragilisée par une maladie neurologique rare. Atteinte du syndrome de la personne raide qui la prive de sa voix, la chanteuse se met à nu, y compris dans des moments très intimes. Courageux pour les uns, impudique pour les autres. Comme à son habitude, la diva québécoise ne laisse personne indifférent.

« Montrer à tout le monde une partie de moi qu’ils n’ont pas vue auparavant…» De Céline Dion, on croyait tout connaître. Son enfance dans une fratrie de 14 enfants, son histoire d’amour avec René Angélil, ses enfants, ses shows hors norme à Las Vegas… Aussi l’annonce au monde entier, en décembre 2022, de sa maladie neurologique rare, le syndrome de la personne raide (en anglais stiff person syndrom), a fait l’effet d’une déflagration. Enfin, ses fans avaient une explication pour justifier ses annulations de concerts et de tournée, ainsi que ses absences de la scène médiatique.

Privée de sa voix, « le chef d’orchestre » de sa vie

D’ailleurs, le documentaire Je suis : Céline Dion est d’abord conçu comme une « lettre d’amour » à ses fans. Raconter son quotidien, plutôt solitaire, dans sa maison de Las Vegas, rythmé par les séances de kiné, la prise de médicaments, le repos. Montrer sa volonté de revenir sur scène en retrouvant sa voix dont la maladie la prive. Cette voix incroyable de puissance, « le chef d’orchestre de [sa] vie » (comme le montrent les nombreuses images d’archives) avant que les raideurs musculaires caractéristiques du syndrome de la personne raide ne s’attaquent à elle.

« Essayer de surmonter cette maladie auto-immune a été l’une des expériences les plus difficiles de ma vie ». Mais Céline Dion est « déterminée à remonter un jour sur scène et à mener une vie aussi normale que possible ». Ce film qui montre la chanteuse au naturel, fragile, éprouvée, est un point d’étape dans le parcours d’une femme.

Âgée de 56 ans, dans le top 20 des artistes ayant vendu le plus d’albums à travers le monde, elle se retrouve empêchée par une maladie partiellement invalidante. À aucun moment renoncer n’apparaît comme envisageable. « Si je ne peux pas courir, je marcherai. Si je ne peux pas marcher, je ramperai. Mais je ne m’arrêterai pas », affirme-t-elle avec force.

L’incroyable pulsion de vie de Céline Dion

Mais est-ce crédible quand on voit l’ampleur des crises qui l’assaillent ? Était-on d’ailleurs préparé à cette longue scène finale où la souffrance de la chanteuse est filmée sans filtre, brute, au plus près d’elle ? C’est comme si on voyait une sœur, une copine, une cousine saisie par la violence de la maladie, paralysée par les spasmes musculaires.

En se dévoilant ainsi, la diva québécoise veut montrer la réalité des personnes malades, mais à côté de cela refuse de faire entendre sa nouvelle voix. Traversé d’injonctions contradictoires, Je suis : Céline Dion raconte une femme voulant continuer ce qui lui a sans doute apporté le plus de bonheur dans sa vie : chanter. Au-delà de la campagne de communication, c’est cette incroyable pulsion de vie qui donne toute sa dimension à ce documentaire.

Je suis : Céline Dion, documentaire d’Irene Taylor. Disponible à la demande sur la plateforme Prime video