Jeux paralympiques Paris 2024 – Comprendre les classifications

Publié le 29 août 2024 par Florent Godard
male paraathlete long jump in competition
En athlétisme, pour les courses et les sauts, les athlètes paralympiques porteront des dossards estampillés de la lettre T pour "track", la piste en anglais, suivie d'un numéro en référence à leur type de handicap. © AdobeStock

Particularité des jeux Paralympiques, les épreuves sont organisées par catégories de handicap ou classifications. Comment s’y retrouver ? Voici quelques règles de base.

Avant tout, le système de classifications, autrement dit le fait d’organiser les épreuves sportives par catégories de handicap, repose sur un principe : proposer des compétitions équitables pour tous les athlètes en lice aux Paralympiques. Un peu comme avec les catégories de poids au judo.

Ces classifications sont attribuées aux athlètes par les instances internationales des différentes disciplines sportives (après évaluation physique, évaluation technique et observation en compétition). Et peuvent évoluer dans le temps. Par exemple, au fil d’une maladie dégénérative.

Une catégorie ne réunit cependant pas forcément des personnes présentant exactement le même handicap. Mais vise à regrouper des handicaps “limitant la performance sportive de façon identique”.

Dans un vélodrome, vous pourrez ainsi voir un cycliste amputé d’une jambe en compétition face à un autre cycliste possédant lui ses deux jambes, mais dont l’une n’a aucune force de propulsion ou presque.

Trois grandes familles de handicap

Comment fonctionne cette classification ? Le monde paralympique identifie d’abord trois grandes familles : les aveugles et déficients visuels, les handicaps physiques (IMC, personnes de petite taille, amputées et en fauteuil roulant) ainsi que les handicaps intellectuels. Aucune discipline sportive ne mélange ces trois familles.

L’athlétisme et la natation décryptés

Chaque sport possède ensuite ses propres spécificités. Un exemple ? En athlétisme, la classification comprend d’abord une lettre T pour “Track” (“la piste”, en anglais) qui correspond aux courses et aux sauts, puis F pour “Field”, qui renvoie aux compétitions de lancers. Lettre à laquelle s’ajoute un chiffre en référence aux handicaps précédemment cités.

Les catégories de handicap en athlétisme
– 11 à 13 : handicaps visuels
– 20 : déficiences intellectuelles
– 31-38 : handicap moteur cérébral (IMC)
– 40-41 : personnes de petite taille
– 42-47 : athlètes amputés ou avec un handicap assimilé à l’amputation (personnes pratiquant debout, sans prothèse de jambe)
– 
51-58 : courses et lancers en fauteuil 
 (personnes atteintes à la moelle épinière et assimilées, pratiquants assis)
– 61-64 : athlètes appareillés des membres inférieurs (équipés de prothèses)

C’est donc pourquoi un sauteur en longueur amputé d’une jambe portera un dossard T64 (s’il est équipé d’une prothèse). À noter qu’au sein d’une même classification, généralement plus le nombre utilisé est grand, plus le handicap est léger et inversement.

Autre exemple avec la natation. Où l’on retrouve ici aussi les trois grandes catégories de handicap mentionnées plus haut, la lettre “
S” signifiant ici “swimming” (natation en anglais) :
– S1 à 10 : handicaps physiques
– S11 à 13 : handicaps visuels
– S14 : handicap intellectuel

Avec, là encore, des spécificités dans chaque classification. Parmi les handicaps visuels, la classe S13 regroupe en effet les déficiences les moins sévères. Tandis que la classe S11 s’adresse aux nageurs non-voyants ou disposant d’une acuité visuelle particulièrement restreinte. Dans cette catégorie, tous doivent porter des lunettes opaques, afin de mettre tous les compétiteurs en situation de cécité.

Pour plus d’infos, le site du Comité international olympique détaille les règles pour chaque sport.

Pas d’athlètes sourds ou malentendants aux Jeux

Les athlètes sourds ou malentendants ne participent pas aux jeux Paralympiques. Comme l’explique la Fédération : « Bien qu’intégrés à la Fédération française handisport, ils sont placés sous l’égide de l’ICSD, le Comité international des sports pour sourds qui organise les Deaflympics. »

Comment 3 commentaires

Quel dommage que les commentateurs n’expliquent pas ces classifications au fur et à mesure du déroulement des épreuves !!! Ce serait plus intéressant pour les téléspectateurs.

Ancien international junior sur 100 et 200m,j’ai été très étonné par le 200m féminin T35 je crois l’écart était énorme entre la première qui courait pratiquement normalement et la dernière, c’est cette dernière qui aurait dû avoir la médaille d’or,je suis triste pour elle.j’ai 81 ans et pré-sélectionné pour les JO de Tokio en 1964

Je regrette vraiment que les lettres et chiffres qui correspondent au handicap ne soit pas indiqué au début de chaque épreuve.
Ce serait mieux pour la compréhension.
Les Jeux Paralympiques sont vraiment captivants.
Bravo à tout les PARTICIPANTS.

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