Jeux paralympiques Paris 2024 – Avec Aurélie Aubert, la France remporte la première médaille de son histoire en boccia

Publié le 2 septembre 2024 par Florent Godard
La Française Aurélie Aubert, lors de son entrée en lice dans le tournoi paralympique de boccia aux Jeux de Paris, le 29 août 2024. © Marie Lopez-Vivanco/KMSP/France Paralympique

Première participation aux Paralympiques pour Aurélie Aubert et première médaille d’or… Pour elle et pour l’Équipe de France, qui n’avait jamais remporté de médaille dans cette discipline depuis son introduction aux Jeux en 1984.

Dire qu’après sa première partie de boccia en 2010, Aurélie Aubert avait confié ne pas aimer ça… Aux jeux Paralympiques de Paris, la jeune femme de 27 ans vient de remporter la médaille d’or (catégorie  BC1). En finale, la Française et la Singapourienne Yee Ting Jeralyne Tan ont disputé un match accroché (score final : 5-4).

Avec une opposition de style : celui d’Aurélie Aubert avec son lancer de haut en bas, face à une adversaire adoptant une technique de joueuse de pétanque. Pour rappel, ce sport sans équivalent aux jeux Olympiques, consiste à se rapprocher au maximum d’un cochonnet appelé “jack”, avec des balles en cuir. Une sorte de mélange de pétanque, de curling et de billard.

La très grosse surprise des Jeux

Alors qu’on attendait surtout la Française Sonia Heckel, figure de la boccia, pour ces Jeux, celle-ci a été éliminée en phase de poule. Et c’est donc Aurélie Aubert qui a créé la surprise. La Normande n’avait en effet jamais décroché de médaille dans une compétition majeure, ni en championnat d’Europe, ni en championnat du monde. Malgré plusieurs podiums sur des tournois internationaux. Sur le tableau du tournoi paralympique, elle se classait 11e sur 12 participantes avant la compétition…

Dix ans de travail pour Aurélie Aubert

Un aboutissement après des années d’entraînement, depuis son premier championnat de France en 2012. Mais après aussi beaucoup d’effort pour récolter des financements, comme elle le confiait récemment au quotidien Ouest France.

La nouvelle championne paralympique, atteinte d’un paralysie cérébrale de naissance, explique avoir sollicité des collectivités locales, l’Agence nationale du sport (ANS), la Maison de la performance normande ou encore l’association Perf’Ho, afin de bénéficier de subventions. De quoi financer en partie sa pratique, incluant 10 heures d’entraînement par semaine, 4 stages et 4 compétitions internationales par an. Pour l’achat d’un fauteuil spécifique d’un montant 5 000 €, afin de participer aux Jeux dans les meilleures conditions, elle s’est même appuyée sur le club de hockey des Dragons de Rouen.

Un coup de projecteur sur la boccia

Ce manque de financement s’explique en partie par la faible notoriété de la boccia auprès du grand public, selon elle. Juste après sa victoire, Aurélie Aubert a d’ailleurs souhaité que « la boccia soit plus médiatisée et plus connue en France». En espérant que sa victoire y contribue. 
Paradoxalement, avec plus de 3 600 licenciés, ce sport occupe la toute première place en nombre de pratiquants au sein de la Fédération française handisport (FFH).

Comment 4 commentaires

Aurelie, vous m’avez fait pleurer de joie ! Vous êtes exceptionnelle ! 1000 BRAVOS et je vous souhaite tous les bonheurs possibles.
Allez! Comme on ! Vamos ! Adelante ! Yalla !

…”l’Équipe de France, qui n’avait jamais remporté de médaille dans cette discipline depuis son introduction aux Jeux en 1984″…

Et pour cause ! Ce n’est que la deuxième participation des Français en Boccia, après Tokyo en 2021, aux jeux Paralympiques. A Tokyo seule la catégorie BC3 (joueurs avec rampe) était représentée. Ce qui augmente la performance d’Aurélie et de son assistante.

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