[Lecture] L’envol de Dimitri : récit de la trajectoire d’un champion du saut en longueur

Publié le 4 septembre 2024 par Claudine Colozzi

Vice-champion olympique à Tokyo (2021), auréolé du record de France de saut en longueur décroché en juillet 2024, Dimitri Pavadé a de grandes ambitions pour les jeux Paralympiques de Paris. Ce trentenaire originaire de la Réunion, qui a découvert la compétition de haut niveau en 2018, a connu un parcours très rapide. Dans L’envol de Dimitri, le champion raconte comment il a déployé ses ailes grâce au para-athlétisme.

« Qu’importe le handicap, si on veut se surpasser, on peut y arriver. » Cette phrase de Dimitri Pavadé figure en ouverture de cet album pour la jeunesse intitulé L’envol de Dimitri. Écrit par Cécile Baquey-Moreno, illustré par Sébastien Chebret, il raconte le parcours de ce jeune Réunionnais qui a découvert le para-athlétisme il y a une dizaine d’années. Rapidement, il intègre l’Équipe de France de para-athlétisme et s’affirme comme un talent prometteur.

Une formation de technicien orthoprothésiste

Sportif, Dimitri Pavadé l’était déjà avant son accident, mais cela se résumait à des parties de football entre copains. En 2007, âgé de 18 ans, alors qu’il travaille comme docker à La Réunion, il est percuté par un chariot élévateur. Amputé au niveau du tibia droit, il reprend le cours de sa vie. Mais l’envie de voir autre chose le pousse à venir en métropole, dans la région de Toulouse qu’il rejoint en 2013. Il y suit une formation de technicien orthoprothésiste. En parallèle, il découvre la pratique handisport.

Son secret de concentration ? Écouter la musique de son île

Jalonné d’expressions créoles, L’envol de Dimitri est un récit à la première personne qui touchera un jeune public par son ton direct. Les étapes marquante de son parcours y sont évoquées. Ainsi, sa participation aux Jeux de la Francophonie 2017, à Abidjan, marque le début de sa progression. En 2019, Dimitri Pavadé obtient une médaille d’argent aux championnats du monde de Dubaï en saut en longueur. En 2021, il est vice-champion d’Europe, puis vice-champion paralympique à Tokyo.

Comme il le confie, « je n’ai pas le gabarit d’un athlète classique. Je mesure 1m59, peut-être 1,60 m avec mes tennis ! Mais je compense mon petit gabarit par une énergie et une volonté hors norme ». Sans doute la clef de ses résultats. Avant de quitter ses lecteurs, Dimitri Pavadé livre même un dernier secret : « Ma technique pour me concentrer est simple : écouter de la musique de mon île. » Jusqu’à présent, elle lui a porté chance.

L’envol de Dimitri, Cécile Baquey-Moreno, Sébastien Chebret, Éd. Cépages, 40 p., 16,50 €.

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