Jeux paralympiques Paris 2024 – La judoka Sandrine Martinet savoure l’argent pour son 6e tournoi

Publié le 6 septembre 2024 par Florent Godard
Sandrine Martinet salue son public après sa finale de judo catégorie J2 (malvoyants) et -48Kg, le 5 septembre, dans un Champ de Mars Arena plein à craquer. © Pauline Ballet/KMSP/ France Paralympique

À Paris, la star du judo a remporté sa cinquième médaille aux jeux Paralympiques en six participations. À 41 ans, Sandrine Martinet s’est forgé l’un des plus gros palmarès du judo français. Et n’envisage pas de raccrocher tout de suite.

Il y a des deuxièmes places qui ont un goût amer, d’autres qu’on savoure. La médaille d’argent remportée par Sandrine Martinet aux jeux Paralympiques de Paris 2024 entre dans la seconde catégorie.  Après un combat acharné, la Française de 41 ans s’est inclinée en finale des moins de 48 kg catégorie J2 (malvoyants), face à la jeune kazakhe Akmaral Nauatbek, 25 ans.

L’argent content

Figure du sport tricolore, porte-drapeau de la délégation française à Tokyo, Sandrine Martinet participait à ses sixièmes Jeux. Un parcours où elle avait déjà décroché l’argent en 2021 à Tokyo, mais aussi aux Jeux de Pékin (2008) et d’Athènes (2004). Mais cette fois-ci pas d’amertume.

« Autant les trois autres médailles d’argent, je les boude un peu, parce que j’aurais pu faire mieux, j’avais des regrets après mes finales. Mais pas celle-là, car j’ai tout donné », confiait la judoka au sortir du combat. 

« Un défi réussi », selon elle, devant son public. En bénéficiant de « la plus grosse ambiance de sa carrière », dixit son entraîneur Cyril Pages. « Il y avait du bruit à Rio, mais pas spécialement pour nous. Et les stades étaient vides à Tokyo, en raison du Covid », rappelle-t-il.

Le fruit d’énormes sacrifices

Sandrine Martinet face à la kazakhe Akmaral Nauatbek en finale des Jeux de Paris le 5 septembre 2024.© Pauline Ballet/KMSP/ France Paralympique

La Française, membre de la team athlètes APF France handicap, savoure aussi sa médaille parce qu’elle récompense un immense travail. « La préparation a été longue et douloureuse. On fait énormément de sacrifices », confie Sandrine Martinet. La judoka, mère de deux enfants, a d’ailleurs vécu un moment d’émotion intense après son dernier combat. « Je n’avais pas vu mes enfants depuis un mois. J’ai été souvent absente ou blessée dernièrement, c’est dur pour eux et pour moi. Mais quand on décide de se lancer dans ce type de projet et on le fait en famille et à fond. »

Come-back réussi après sa retraite sportive en 2021

Après une carrière où elle a signé l’un des plus beaux palmarès du judo français, Sandrine Martinet avait décidé de raccrocher le kimono il y a trois ans, après Tokyo. Pour prendre sa retraite sportive… Avant de revenir, pour ne pas rester sur une défaite frustrante, pour Paris, pour sa famille…

Pour cela, elle a dû s’adapter au changement de classification, qui dissocie désormais les athlètes malvoyants des non-voyants et a supprimé sa catégorie des -52 kg. La Française a alors fait un régime pour s’aligner en -48 kg.

Kinésithérapeute à la ville, installée aujourd’hui en Saône-et-Loire, Sandrine Martinet a aussi mis en place toute une organisation pour concilier ses trois vies : personnelle, professionnelle et sportive. Entre son domicile et Paris. Pour cela, elle a reçu un soutien financier de nombreux partenaires, et notamment un contrat d’insertion professionnelle (CIP) avec “l’Armée des champions”.

Les Jeux de Los Angeles ?

Et après ? Quid des Jeux de Los Angeles ? 
« Je ne sais pas. Mais en tout cas, je vais continuer, répond l’intéressée. Vu que j’ai les moyens de m’entraîner et de m’occuper de ma famille, maintenant que le sport se professionnalise de plus en plus, pourquoi arrêter ? »

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