Gouvernement Barnier : les personnes handicapées ont finalement une ministre déléguée

Publié le 27 septembre 2024 par Emma Lepic
Avant d'être nommée ministre déléguée en charge des personnes en situation de handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq a été présidente de la Commission des Affaires sociales.

Six jours après l’annonce par l’Élysée de la composition du Gouvernement Barnier, Charlotte Parmentier-Lecocq rejoint l’équipe gouvernementale. Une ministre déléguée en charge des personnes en situation de handicap, nommée à la suite des très nombreuses protestations des associations sur l’absence de ce portefeuille.

Rarement défaut de nomination n’aura suscité autant de désapprobation que l’absence d’un ministre ou secrétaire d’État en charge des personnes handicapées. Sitôt la composition du Gouvernement Barnier connue, le 21 septembre, les protestations ont fleuri sur les réseaux sociaux et dans les médias. Ainsi du Collectif handicaps, qui tweetait dans la foulée : « On nous parlait d’un héritage des jeux, il aura vite été enterré. »

Certaines associations ont aussi, de leur côté, interpellé directement Michel Barnier. Ainsi APF France handicap interrogeait-elle, dans un courrier adressé à Matignon : « Quelle place pour le handicap dans votre gouvernement, Monsieur le Premier ministre ? »

Appel à une « mobilisation interministérielle »

Quant au Conseil national consultatif des personnes handicapées, il a choisi l’ironie, et souhaité la « bienvenue aux 39 nouveaux ministres en charge du handicap ». Dans un communiqué de presse, le CNCPH a rappelé son attachement à une « mobilisation interministérielle » placée sous la responsabilité du Premier ministre lui-même.

Ce ne sera pas le cas de Charlotte Parmentier-Lecocq , la nouvelle ministre déléguée chargée des personnes en situation de handicap, placée sous l’autorité de Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’autonomie et l’égalité entre les femmes et les hommes. Députée Renaissance de la sixième circonscription du Nord, Charlotte Parmentier-Lecocq, 47 ans, présidait la Commission des Affaires sociales depuis septembre 2023.

Les dossiers posés sur son bureau sont déjà nombreux. À quelques mois du 20e anniversaire de la loi du 11 février 2005, l’ensemble des associations va se montrer vigilant pour favoriser l’accès effectif aux droits des personnes.

Handicap : les dossiers chauds sur le bureau de Paul Christophe

Comment 1 commentaire

bonjour,
Il serait peut-être bon, relativement à cette nouvelle nomination, que les associations remettent également sur la table le problème de la fin de l’AAH à l’age de la retraite concernant les bénéficiaires entre 50 et 79% !
Cette abolition de la limite d’age pour tous concernant l’AAH est un vrai serpent de mer depuis des lustres, mais qui n’aboutit jamais… :-/
Cela représente pourtant, pour bon nombre de bénéficiaires, une importante chute de niveau de vie (déjà pas très reluisante considérant le montant de l’AAH…), sans compter les énormes et incessants tracas administratifs pour celles et ceux qui voudraient prétendre à l’ASPA, qui plus est est d’un accès bien plus restrictif que l’AAH.
Il serait peut-être utile de rappeler que le handicap ne s’arrête malheureusement pas à l’age de la retraite, et qu’au contraire bien souvent il s’aggrave !!! Et nul n’est responsable de son handicap et par conséquent du fait de n’avoir pu ou très peu cotiser pour jouir d’une retraite convenable.

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