L’électrosensibilité, une maladie à part entière
La justice vient de reconnaître l’existence d’un handicap lié à une électrosensibilité aux ondes magnétiques. Les symptômes sont réels mais la cause n’est pas encore scientifiquement établie. Pour le Pr Belpomme, cancérologue et membre de l’Association de recherche thérapeutique anti-cancéreuse (Artac), il s’agit d’une maladie à part entière.
« Ensemble des troubles physiques dus, selon la description des personnes atteintes, à une sensibilité excessive aux ondes et aux champs électromagnétiques ambiants » : voici la définition de l’électrosensibilité proposée par l’édition 2016 du Larousse. Alors que la justice vient de reconnaître comme un handicap grave l’hypersenbilité aux ondes magnétiques, les experts sont toujours divisés sur ce sujet. En 2013, l’Anses a rendu un rapport où elle estimait que l’exposition aux ondes électromagnétiques pouvait provoquer certains effets biologiques mais que les données scientifiques actuelles ne montraient pas d’effets sur la santé. De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu en 2005 que l’électrosensibilité était « caractérisée par divers symptômes non spécifiques qui diffèrent d’un individu à l’autre » et« ont une réalité certaine et peuvent être de gravité très variable ». Le Pr Belpomme, lui, reçoit en consultation ceux qui en souffrent. Il donne son point de vue.
Faire Face : Qu’est-ce-que l’électro-hypersensibilité ?
Pr Dominique Belpomme : Une intolérance aux champs électromagnétiques. Ce syndrome se caractérise par des maux de tête, une douleur dans une oreille (pour ceux abusant des téléphones portables), des picotements, des brûlures, des faux vertiges et, très souvent, des troubles cognitifs. Dans 20 % des cas, les patients ne peuvent même plus lire un livre. D’autres souffrent aussi d’insomnie, d’une fatigue chronique et d’une tendance dépressive. Ils ne peuvent plus se tenir à proximité des ondes.
FF : Comment soulager les malades ?
Pr D.B : Chez sept personnes sur dix, l’intolérance est considérablement améliorée grâce au traitement consistant en antioxydants, antihistaminiques et vitamino-thérapie intense. Ce dernier réduit l’intolérance symptômatique et normalise les marqueurs biologiques mais, malheureusement, ne réduit pas l’électro-hypersensibilité d’où la nécessité que les malades se protègent.
Dans certains cas, l’évolution n’est pas favorable et peut survenir une atteinte du système nerveux telle une maladie d’Alzheimer voire une maladie de Parkinson. Il faut que les pouvoirs publics se saisissent de ce problème de santé publique.
FF : Les enfants sont-ils concernés ?
Pr D.B : Oui, ils peuvent aussi être victimes de ce syndrome d’électro-hypersensibilité, y compris les nourrissons. Il existe une susceptibilité génétique même si elle n’a pas été mise en évidence. Par contre, l’abus d’exposition pourrait entraîner des anomalies épigénétiques. Il est très important que pendant la grossesse, les femmes n’utilisent pas de téléphone portable, sauf cas d’urgence, et se mettent à l’abri du wifi. Avec les jeunes enfants, il faut éviter de les laisser devant un écran allumé, ne pas utiliser de portable en leur présence et les éloigner des sources wifi. Pour se préserver, on ne téléphone pas non plus dans les transports.
FF : Avec les années, le nombre de patients augmente-t-il ?
Pr D.B : Cette hypersensibilité pourrait concerner une personne sur deux en Europe. En France, 1 à 2 % de la population en serait déjà victime. Actuellement, je vois dix nouveaux patients par semaine. Les médecins généralistes reconnaissent aussi de plus en plus ce problème, un patient sur deux m’est adressé par eux.
FF : Que va changer cette décision de justice ?
Pr D.B : Cette décision du Tribunal de Toulouse devrait faire jurisprudence. Aujourd’hui, certains experts nient le problème alors que les malades sont bien réels, eux. Si ce n’est pas des champs électromagnétiques, de quoi souffrent-ils ? C’est vraiment un déni face à la réalité. Dans les prochains mois, le journal scientifique américain Reviews on Environmental Health (REVEH) publiera les résultats de nos études à ce sujet. Propos recueillis par Johanna Amselem
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4 commentaires
les “effets biologiques” dont parle l’Anses ne sont pas en relation avec l’électrosensibilité. En effet, l’Anses écrit p9 que “des effets biologiques ont été observés à des niveaux de DAS > à 4W/kg, vraisemblablement liés à des effets thermiques”. et, p24 : “Toutes les études montrant des effets ont été menées à des niveaux d’exposition comparables à ceux résultant de l’usage d’un téléphone mobile”.
De l’art et la manière de présenter les choses..
[…] cancérologue et membre de l’Association de recherche thérapeutique anti-cancéreuse (Artac) précisait en septembre 2015 : « Il est très important que pendant la grossesse, les femmes n’utilisent pas de […]
[…] cancérologue et membre de l’Association de recherche thérapeutique anti-cancéreuse (Artac) précisait en septembre 2015 : « Il est très important que pendant la grossesse, les femmes n’utilisent pas de […]
BONSOIR.JE VOUS PRESENTE MA SITUATION ACTUELLE,j ai une sclerose en plaque,et un syndrome degougerot,pour ma sep je vis avec depuis dix huit ans,j ai beaucoup de plaques de demie
bonsoir.je vous presente ma situation actuelle,j ai depuis dix huit ans une sclerose en plaque,depuis six ans environ le syndrome de gougerot.je vis depuis 14ans dans un lotissement ou je vivais sereinement.voila un mois la commune a consentit a faire installer des antennes relais a25 métres de ma maison sur un chateau d eau hauteur environ 12 métres.elles seront mises en fonction fin decembre.j ai demarche dans mon quartier a pour une petition.inquiete pour ma sante et celle d autrui. j ai des plaques de demyelines cerebral.maux de tete au quotidien et j en passe.ma question ces champs magnétiques ne vont ils pas agraves mon etat etant sensible aux ondes que dois je faire ?