Rallye Aïcha des Gazelles : une mère et sa fille courent pour l’ Association française de lutte anti-rhumatismale
Annette, 56 ans et sa fille Émilie, 27 ans, ont pris le départ du Rallye Aïcha des Gazelles. Jusqu’au 2 avril, elles vont parcourir 1 500 kilomètres à travers les dunes du désert marocain. Une aventure sportive et humaine placée sous le signe de l’Aflar pour mettre en lumière les affections rhumatismales qui touchent souvent les jeunes.
Parmi les 300 femmes ayant pris le départ de la 26e édition du Rallye Aïcha des Gazelles, un équipage un peu spécial. Une mère et sa fille, Annette Carcaud et Émilie Cazal qui courent aux couleurs de l’association Aflar (Association française de lutte anti-rhumatismale). En effet, Émilie, 28 ans, est atteinte de spondyloarthrite axiale (anciennement appelée spondylarthrite ankylosante), une maladie inflammatoire chronique du dos et tout challenge sportif lui semblait interdit. Elle veut ainsi prouver à toutes les victimes de cette maladie qu’il est possible de la surmonter, d’en parler et surtout qu’il ne faut pas rester replié sur soi. « Nous relevons ce challenge pour l’Aflar et ses membres et, surtout, pour montrer à ceux qui souffrent de mal de dos chronique que notre mental et nos capacités de dépassement de soi sont un atout pour lutter contre la maladie au quotidien », explique Émilie.
Enterrer la maladie au-delà des dunes
Annette, 56 ans, n’en est pas à son premier Rallye Aïcha des Gazelles. Elle a déjà pris part à cette course d’orientation 100 % féminine avec une amie en 2015. À l’arrivée du rallye à Essaouira, Émilie est venue l’accueillir et lui a annoncé : « Maman, j’aimerais aller enterrer ma maladie au-delà des dunes. Veux-tu participer avec moi l’an prochain ? » Annette s’est laissé convaincre et depuis un an, mère et fille ont remué ciel et terre avec leur association EçA au-delà des dunes pour trouver des sponsors et se préparer à ce challenge. Elles se sont aussi entraînées physiquement et mentalement.
Annette est pilote et Émilie, navigateur, autrement dit son copilote. Pour montrer l’importance de l’aidant auprès des patients atteints de pathologies rhumatismales inflammatoires. L’idée est d’inverser les rôles aidant-aidé. « Sans le navigateur, le pilote n’est rien, reconnaît Émilie. Depuis le diagnostic de ma maladie, ma mère m’a beaucoup aidée. Quand on vous annonce à 24 ans que vous avez une maladie auto-immune chronique évoluant par poussées inflammatoires très douloureuses, c’est difficile à accepter. Il est important d’être entourée. »
Les maladies rhumatismales touchent aussi les jeunes
Pour Annette, cette nouvelle aventure prend une autre dimension : celle de mettre en lumière les affections rhumatismales méconnues qui touchent souvent des jeunes. Contrairement aux idées reçues, les rhumatismes sont loin de ne concerner que les personnes âgées. Par ailleurs, quand on est atteint de ce type de pathologies, il faut absolument continuer de bouger et d’avoir une activité physique. Pour toutes ces raisons, l’Aflar se réjouit de cette initiative montrant qu’on peut souffrir de rhumatismes inflammatoires et vivre une vie la plus normale possible. Claudine Colozzi
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2 commentaires
Les choses bougent et les mentalités aussi. Il est important de faire connaitre notre pathologie et d’aider la recherche. Bravo!
Bravo à vous 2 Annette et Émilie. Bel exemple de courage et de détermination. Contente de vous avoir croisés les filles… bisous.