Polyarthrite rhumatoïde : un second traitement anti-inflammatoire s’avèrerait efficace
Espoir pour les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ayant connu l’échec d’une première thérapie anti TNF-α. Prendre un second traitement basé sur un autre anti TNF-α ou sur des molécules ayant, elles aussi, une action anti-inflammatoire bloquerait la maladie. Voilà ce que montrent les résultats d’une récente étude scientifique menée sur des centaines de malades.
Maladie invalidante à composante auto-immune, la polyarthrite rhumatoïde se traite à l’aide de molécules aux propriétés anti-inflammatoires. En particulier, grâce à des molécules capables de neutraliser le facteur de nécrose tumorale ou TNF-α (de l’anglais : tumor necrosis factor alpha).
Présent naturellement dans l’organisme, le TNF-α est un des principaux responsables de l’inflammation (réaction de phase aiguë). Pour bloquer l’action du TNF-α, les médecins prescrivent la prise d’anti TNF-α. Il s’agit d’anticorps humanisés. Solubles, ces bio-médicaments vont capter les molécules de TNF-α circulant dans le sang du patient. Le but ? Diminuer la concentration de TNF-α afin de juguler l’inflammation et contrôler ainsi la pathologie.
Un tiers des patients sous anti-inflammatoires répondent mal au premier traitement
Problème : environ trois personnes sur dix atteintes de polyarthrite rhumatoïde et traitées par un anti TNF-α ne répondent pas bien au traitement. Sans soins spécifiques, les symptômes vont s’établir, allant de faibles à modérés.
Or, une toute récente étude française, publiée dans une revue américaine, vient de livrer des enseignements prometteurs. Menée sur trois-cents malades pendant cinquante-deux semaines, ses résultats montrent que les patients résistants à une première biothérapie TNF-α devraient se voir prescrire un second traitement.
La moitié des patients répondent bien en cas de second traitement
Ce dernier peut se faire en utilisant un autre anti TNF-α ou bien à l’aide de molécules à action anti-inflammatoire équivalente. Le choix de l’un ou l’autre a été laissé à la libre appréciation du praticien en charge de son ou ses patient(s). À vingt-quatre comme à cinquante-deux semaines, une réponse positive a été observée, la maladie devenant peu active.
L’enrayement des symptômes de la polyarthrite rhumatoïde a été validée chez plus d’une personne sur deux (52 %) traitée par un second anti TNF-α. Et pour plus des deux tiers (69 %) des patients ayant reçu une autre molécule anti-inflammatoire de nature différente d’un anti TNF-α. O. Clot-Faybesse
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