Priscille Deborah, une peinture au plus proche des émotions
Du 12 au 24 octobre, Priscille Deborah, artiste peintre, présente quelques-unes de ses œuvres à l’Espace Christiane Peugeot à Paris (17e), dans le cadre d’une exposition collective. Son cheminement personnel, marqué par un avant et un après le handicap, s’inscrit dans le mouvement, la rencontre, la création. Son travail explore l’humain sous toutes ses facettes et questionne l’état d’artiste.
Faire Face : Comment définiriez-vous votre peinture ?
Priscille Deborah : Expressionniste et sensualiste. Expressionniste car mes œuvres partent du geste et de la couleur à la recherche de l’émotion pure. Sensualiste car mon travail est empirique. J’essaie de peindre par le corps et non avec le mental. Ainsi, je ne cherche pas tant à me souvenir de ce que j’ai vécu mais de la façon dont je l’ai vécu. Je pars de la réalité (nature, corps…) faite d’accidents et d’imperfections en m’attachant à la regarder très précisément.
Je tente alors d’avoir un geste libre qui n’est pas rattaché au sens de ce que je vois et qui laisse la place à mon imaginaire personnel. Ma peinture est libre car je ne sais jamais où je vais quand je commence une toile : je peins et je dépeins inlassablement jusqu’à ce qu’il se passe quelque chose. C’est une aventure, comme dans la vie, faite de surprises et de rencontres inattendues.
FF : Quel est votre thème de prédilection ?
P.D : L’humain dans toute sa complexité, son mystère et sa richesse.
FF : Parmi vos œuvres exposées actuellement à Paris, la série “Les buveurs de lune”. Quel est le sens de ce titre et de ce travail ?
P.D : “Les buveurs de lune” sont un hommage à l’état d’artiste lui-même. Les couleurs suaves de cette série renvoient à l’état exceptionnel, quasi paradisiaque de l’artiste en création, hors du temps, quand il se passe soudain quelque chose sur la toile, qui dépasse l’humain. Comme si le geste de l’artiste avait été guidé par une puissance supérieure et invisible.
En même temps, les visages inquiétants de ces buveurs lunaires, ne quittant pas votre regard, rappellent l’insatisfaction permanente de l’artiste qui cherche sans savoir où il va, indéfiniment. Propos recueillis par Valérie Di Chiappari
Exposition collective du 12 au 24 octobre 2016. Espace Christiane Peugeot – 62, avenue de la Grande Armée – 75017 Paris. Entrée libre. Tous les jours de 13h30 à 18h45. Exposition principale accessible aux personnes à mobilité réduite.
à l’Espace Christiane Peugeot
62 avenue de la grande armée
75 017 Paris
M° Porte Maillot ou Argentine.
à l’Espace Christiane Peugeot
62 avenue de la grande armée
75 017 Paris
M° Porte Maillot ou Argentine.
à l’Espace Christiane Peugeot
62 avenue de la grande armée
75 017 Paris
M° Porte Maillot ou Argentine.
Vos avantages :
- Magazine téléchargeable en ligne tous les 2 mois (format PDF)
- Accès à tous les articles du site internet
- Guides pratiques à télécharger
- 2 ans d’archives consultables en ligne