Baromètre 2016 des Cap emploi : éclaircies en vue ?
Présenté mercredi 17 mai au Sénat, le baromètre de l’activité des Cap emploi fait état d’une légère hausse des placements en 2016 ainsi que d’une reprise des formations. Il met notamment l’accent sur la volonté de professionnaliser les équipes de ces 102 organismes spécialisés, d’harmoniser leurs pratiques et de clarifier le rôle des différents acteurs intervenant auprès des demandeurs d’emploi handicapés.
Cent-un. C’est pour les Cap emploi le numéro chance, celui qui sème les graines d’un meilleur accompagnement des demandeurs d’emploi et travailleurs handicapés. Ce numéro, en effet, est celui d’un article de la loi travail d’août 2016 prévoyant que le maintien dans l’emploi relèvera, à partir du 1er janvier 2018, de ces organismes de placements spécialisés.
À la clé, « une meilleure lisibilité de l’offre de services et du rôle des différents organismes auprès des demandeurs d’emploi handicapés », selon Jean-Pierre Benazet, président de Cheops, le réseau des Cap emploi.
Seulement 1 demandeur d’emploi handicapé sur 4 suivi par Cap emploi
Ce transfert d’une compétence déjà présente à 70 % au sein des Cap emploi constituait la principale actualité de l’année 2016, à l’heure de présenter le baromètre de leur activité, mercredi 17 mai au Sénat. Financés par Pôle emploi, l’Agefiph et le FIPHFP, les Cap emploi suivent, selon les termes de leur convention avec Pôle emploi, les personnes nécessitant, « au regard de leur handicap, un accompagnement spécialisé de leur parcours d’insertion professionnelle ».
Mais dans un contexte de fort chômage (quelque 500 000 personnes handicapées pointaient à Pôle emploi en 2016), ce sont en réalité seulement 25 % des demandeurs d’emploi handicapés qui sont suivis par les Cap emploi. Le baromètre fait état de 180 750 personnes en accompagnement en décembre 2016 dont plus de la moitié (93 610) nouvellement accompagnées.
Davantage de placements et de formations en 2016
Sur l’année 2016, les Cap emploi ont légèrement augmenté leur nombre de placements, +2,7 %. Ils se sont appropriés aussi plus largement les outils de la loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle avec, notamment, plus de 28 000 conseils en évolution professionnelle (CEP) délivrés.
Assez logiquement, cette appropriation des dispositions de la loi a également conduit à une augmentation des formations (23 516 entrées en formation qualifiante ou professionnalisante) avec, comme booster, le plan gouvernemental “500 000 formations supplémentaires”.
Mais pour Véronique Bustreel, conseillère nationale travail – emploi – formation & ressources de l’APF, cette évolution n’est pas significative. « C’est entre 2016 et 2017 qu’il faudra faire des comparaisons. 2016 est en effet une année de première mise en œuvre des nouveaux dispositifs de la formation professionnelle. Il sera également important, par delà les chiffres, d’explorer la spécificité de leur utilisation par Cap emploi. De plus, n’oublions pas que les trois quarts des demandeurs d’emploi sont suivis par Pôle emploi. Que se passe t-il pour eux ? »
Partage d’informations et coopération en hausse
Elle salue les démarches vertueuses dans lesquelles se sont engagés les Cap emploi. À savoir la professionnalisation de leurs équipes mais aussi la démarche d’amélioration continue de la qualité avec déjà un tiers des Cap emploi certifiés ISO 9001 et deux nouveaux engagés en 2017. « Il y a un véritable effort de professionnalisation et d’harmonisation des pratiques », souligne-t-elle.
Autres avancées louables, le partage d’informations à travers des conventions ou des plans locaux. En 2016, la convention entre le service public de l’emploi (Pôle emploi et Cap emploi) et les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) est passée à l’échelon national avec comme objectifs l’orientation des personnes, la participation aux équipes pluridisciplinaires de la MDPH et l’échange d’informations.
De même, les projets locaux de coopération (PLC) entre Pôle emploi et les Cap emploi ont fait l’objet d’une enquête riche d’enseignements. Ainsi, des outils, tels que des fiches de liaison, sont aujourd’hui partagés et harmonisés entre les différents organismes. Pour la circulation de l’information et la connaissance de l’offre de services, la désignation d’un référent travailleurs handicapés a été plébiscitée.
Jeunes et publics spécifiques mal pris en compte
Mais cette même enquête montre que peu d’actions sont prévues en faveur des jeunes et des publics spécifiques. Or, ce sont précisément les cadres, les jeunes et les personnes avec des situations de handicap complexes qui se montrent les moins satisfaits de leur accompagnement. Comme en témoignait récemment Loïc Brissaud pour faire-face.fr. Et contrairement aux chiffres de l’enquête menée par Pôle emploi en décembre 2015 qui faisait état de 71 % de satisfaction globale et de 82 % de satisfaction sur les services proposés par les Cap emploi pour les personnes accompagnées. Corinne Manoury
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6 commentaires
pour ma part cap emploi m’a déçu !!
une de leurs propositions pour une entreprise adaptée s’est révélée bidon au bout de six mois !!
sans avoir eu de réel soutien de leur part !
donc je préfère me passer d’eux!!
Le but de CAP EMPLOI est de vous accompagner vers l’emploi. Ce qui a été fait puisque vous avez intégré une entreprise adaptée… Le fait que cela n’ai pas été concluant n’est pas de leur fait…Enfin me semble-t-il, de mon côté, le suivi et l’accompagnement ont été une plus-value pour retrouver un poste qui me convient parfaitement…
Cap emploi pfff je me demande à quoi ça sert, les MDPH aussi, faut pas rêver vaut mieux se démerder tout seul y a qu’a regarder le taux de chômage des TH, et la pratique des centres de formations qui proposent des formations qui débouche sur rien du style formation agent administratif ou comptable assistant c’est vraie qu’on trouve avec ça, tout ça c’est bien du pipo et foutage de gueule.
c est juste une histoire de gros sous pour ma part je souffre des cervicales avec prothèse et il m ont envoyer faire du tirage de câble en sous terrain alors que cela m est totalement interdit
Je suis suivi par CAP emploi, et franchement je suis déçu par leurs prestations. Ce ne sont que des gens assis tranquillement derrière leurs bureaux, au chaud, et qui n’ont aucune connaissance réél de l’emploi.
RDV une fois par mois, il n’ont jamais rien, ne me propose aucune solution etc etc etc ……
Il ne faut vraiment pas compté sur leur service.
A fuir !!!!!!!
Cest nul jai ete menacee par une psychologue quelle mettrait toutes mes demandes demploi ou de formation a la poubelle si je me plaignais deux comme etant inefficaces non mais on reve ca fait peur pour une psy de reagir aussi bassement