L’épuisement des parents-aidants mis en paroles sur France Inter
Lundi 10 juin, l’émission de radio Grand bien vous fasse portait un titre éloquent : “Je suis parent, je suis aidant, je suis fatigué“. Elle a permis à certains d’entre eux d’exprimer leurs difficultés et ressentis.
Il n’est déjà pas simple d’être parent. Mais être parent et aidant peut virer au supplice. Plusieurs auditeurs (surtout des auditrices) de France Inter en ont témoigné lors d’une émission consacrée à ce sujet, lundi 10 juin. “Je suis maman et aidante à la fois. Il y a des fois où je suis plus aidante que maman. Et des fois, je voudrais qu’on me laisse être juste une maman.” … Besoin d’alléger la charge mentale, de trouver du répit.
Nécessité d’être écoutés et reconnus
Encore faut-il avoir pris conscience qu’en plus de parent, on est aidant. D’autres témoins ont confié l’avoir découvert par hasard. « En écoutant votre émission, je viens de m’apercevoir que je suis une aidante alors que je me considérais comme une maman d’une jeune fille de 25 ans qui souffre de bipolarité. On est effectivement épuisé. On n’a plus envie de rien faire. On aide au quotidien. On aime au quotidien ! (…) Mais, c’est vrai que ça pourrit la vie. »
Comme l’illustre ces propos, elles/ils se nomment enfin aidants et entendent parler d’elles/eux en ces termes. Un début de soulagement ; une reconnaissance indispensable.
Á ré-écouter sur France Inter.
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2 commentaires
[…] Il n’est déjà pas simple d’être parent. Mais être parent et aidant peut virer au supplice. Plusieurs auditeurs (surtout des auditrices) de France Inter en ont témoigné lors d’une émission consacrée à ce sujet, lundi 10 juin. « Je suis maman et aidante à la fois. Il y a des fois où je suis plus aidante que maman. Et des fois, je voudrais qu’on me laisse être juste une maman. » … Besoin d’alléger la charge mentale, de trouver du répit. Suite de L’émission […]
Nous sommes d’abord des aidants et aussi des parents, conjoints, jeune, frère, soeur … comme les autres.
Je vous invite à prononcer d’abord ce qui nous caractérise socialement puis ce que nous sommes comme tous les autres !
Je suis donc depuis 18 ans AIDANT-parent de notre fille ! Dans le projet de l’enfant, c’est ce qui DOIT être indiqué, il n’y a pas que les pères qui ont une profession. C’est bien moi qui ai apporté le terme aidant dans le projet, car cela ne suivait pas. Invisibles et corvéables à merci ?
Merci Mme Cluzel de bien vouloir le prendre en compte dès à présent et de faire en sorte de reconnaitre notre TRAVAIL sans contrat, statut et tout ce qui va avec. La renonciation à sa propre vie a un coût. Comme vous le savez, on ne choisit pas d’avoir un enfant handicapé (et le type de handicap) ou malade et on ne choisit pas son “statut” de parent aeeh ou pch dans un catalogue et les droits qui vont avec ou pas non plus !
Un peu de discernement svp, chaque situation familiale, histoire familiale est unique et selon les territoires le soutien des aidants est très inégalitaire et l’environnement aussi.
A partir du moment où la formation théorique des aidants hors accompagnement de l’aidé n’a pas été proposée aux personnes qui en ont fait la demande, il est tout à fait inacceptable que l’on s’en prennent à eux car ils ont de “nombreuses ” questions. A savoir, il y a des personnes qui tombent dans le handicap, la maladie et qui sont issues du médical, médico-social, paramédical, social, qui ont donc un réseau et les codes et les autres qui doivent s’y retrouver et former seules leur puzzle. Va-t-on rétablir un peu d’équité un jour ?
A ce que je sache, on fait vivre tout un pan de l’économie ?
Bonjour l’ EPUISEMENT!