Des vêtements pour détecter l’épilepsie

Enregistrer les paramètres physiologiques d’une personne à travers des capteurs placés sur les habits qu’elle porte chez elle. Puis envoyer, via une application pour smartphone, ces informations sur un serveur pour permettre à un médecin de les consulter et d’établir son diagnostic.

Les habits intelligents existent. Le Neuronaute en est une première déclinaison, développée dans le cadre de la détection de l’épilepsie, une atteinte neurologique chronique fréquente (500 000 personnes en France sont concernées) mais délicate à identifier.

Outils pertinents face à des crises imprévisibles

Plus précisément, le dispositif, encore à l’état de prototype, n’est pas constitué d’un vêtement unique mais d’un ensemble, comprenant bonnet et tee-shirt, comme on peut le voir dans la vidéo de présentation ci-dessous (disponible en anglais pour l’instant).

Capteurs pour tout enregistrer

Ce tee-shirt, en polyamide élasthanne, est truffé de discrets capteurs permettant de mesurer le rythme cardiaque, la fréquence respiratoire, le taux d’oxygène dans le sang ou encore de suivre les mouvements dans les trois dimensions (afin de déceler une chute ou une crise convulsive).
Quant au bonnet, il compte lui aussi nombre de capteurs (une vingtaine) et son rôle sert à enregistrer l’activité cérébrale. Les crises épileptiques étant imprévisibles et souvent peu fréquentes, rares sont les neurologues y assistant. L’utilisation du Neuronaute enregistrant ces différentes données au quotidien et en continu leur permettrait ainsi d’affirmer ou pas le diagnostic d’épilepsie, et ce sans avoir recours à des examens complémentaires, lourds et demandant du temps.

Commercialisation envisagée fin 2015

Il reste cependant encore quelques obstacles techniques à lever, sans oublier les essais cliniques, avant de passer à une production en série. La société BioSerenity espère néanmoins une commercialisation rapide de son dispositif innovant d’ici la fin de l’année prochaine.
Même si toutes les causes de l’épilepsie n’ont pas été identifiées, il faut savoir qu’une lésion cérébrale due à une malformation congénitale, un traumatisme crânien ou encore un AVC peuvent engendrer des crises. O. Clot-Faybesse

Pour en savoir plus sur l’épilepsie :
Dossier Faire Face N°726 (janvier 2014) Plus de 500 000 personnes touchées en France : L’épilepsie à visages découverts