Gyrolift, une aide technique pour se déplacer debout
Permettre aux personnes à mobilité réduite de circuler en position verticale : c’est l’ambition de Gyrolift. Actuellement en phase d’expérimentation, l’appareil pourrait être commercialisé dans deux ans et révolutionner le déplacement des personnes handicapées motrices.
Peut-être avez-vous déjà observé des policiers ou des employés SNCF se mouvoir debout sur un étrange véhicule à deux roues, surmonté d’une tige et d’un guidon. Inspiré de la technologie récente du Gyropode (de la marque Segway), le Gyrolift propose un système de relevage et de maintien adapté, offrant de nombreuses perspectives aux personnes rencontrant des difficultés motrices.
Présenté à l’occasion de la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées 2014, le Gyrolift, conçu par l’association Handipode, en partenariat avec ERDF et l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, est un dispositif unique qui pourrait se substituer au traditionnel fauteuil roulant.
Un système pour imiter le principe de la marche
Léger et compact, puissant et rapide, le Gyropode est surtout doté d’un mode de fonctionnement complètement intuitif, garanti par un système gyroscopique. Celui-ci maintient l’horizontalité de la plateforme entre les deux roues et assure l’équilibre.
Pour avancer ou pour reculer, point de poignée ou de pédale d’accélérateur : c’est l’inclinaison du corps qui permet d’aller dans un sens ou dans l’autre. « Ce n’est ni plus ni moins qu’une copie de ce que fait un individu lorsqu’il marche naturellement : une succession de chutes et de rattrapages permettant d’avancer », explique Luc Soubielle, l’initiateur du projet Gyrolift.
Une verticalisation aux multiples avantages
L’idée du système de relevage est d’autoriser simplement le passage de la position assise à celle debout et réciproquement… tout en optimisant les mouvements. Une telle possibilité de verticalisation via le Gyrolift ouvre de nombreux horizons. Au niveau thérapeutique, elle pourrait pallier les inconvénients de la position assise : circulation du sang, problèmes de transit, de fragilité des os des jambes… Au niveau psychologique et social, la position debout « change tout », comme l’expose Luc Soubielle : « En fauteuil, on voit le monde en contre-plongée. Le Gyrolift permet d’être au même niveau pour communiquer. »
Dans le domaine de l’emploi, le Gyrolift laisse envisager de nouveaux métiers, de nouveaux cursus professionnels. « En ce qui concerne les personnes en fauteuil, on pense tout de suite à des postes très sédentaires, très statiques – des métiers de bureaux, administratifs… Le Gyrolift permettra de sortir de ces chemins tout tracés », assure-t-il.
Une période d’expérimentation jusqu’en 2016
Cette nouvelle aide technique se veut adaptée aux personnes paraplégiques et à celles atteintes de maladies neuromusculaires (myopathies, ASI…). Plus largement, elle pourra intéresser également des personnes rencontrant une baisse de leurs capacités motrices, les personnes âgées, par exemple.
Le premier prototype, présenté cette semaine à Paris, entre dans une phase d’expérimentation en laboratoire et sur le terrain. Celle-ci devrait durer environ deux ans,afin d’obtenir l’homologation. Pour la suite, Handipode n’écarte aucune opportunité, ni même celle d’envisager un marché commun avec Segway, qui pourrait intégrer Gyrolift à sa propre gamme.
Cécilia Di Quinzio – Photos DR
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1 commentaire
Cela me parait trés interéssant ! le seul probléme c’est le prix ! Il y a plus d’inventions que de moyens de paiement ou de financement .La vie serait belle si un handicapé pouvait s’offrir 1/100 de ce qui lui est nécéssaire . Je suis en fauteuil et prêt a tester (gratuitement) ce matériel .