La justice européenne examine l’affaire Vincent Lambert
Depuis mercredi, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) examine la situation de Vincent Lambert et les différentes positions de ses proches. Le laisser partir ou le maintenir en vie. Les juges de Strasbourg trancheront.
La bataille continue devant la CEDH. Depuis mercredi 7 janvier, les proches de Vincent Lambert s’affrontent, pour la dernière fois à Strasbourg, face à ces dix-sept juges européens. Ils examinent le sort de cet homme devenu tétraplégique suite à un grave accident de la route en 2008. En état végétatif chronique, il est hospitalisé au service de soins palliatifs de Reims.
Une décision attendue d’ici deux mois
En juin dernier, le Conseil d’État a autorisé l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation artificielles maintenant Vincent Lambert en vie. Une décision prise avec l’assentiment de Rachel Lambert, son épouse, cinq frères et sœurs et un neveu.
Le Conseil d’État a jugé l’arrêt du traitement de Vincent Lambert conforme au cadre tracé par la loi Leonetti de 2005. De plus, un maintien en vie constituerait une « obstination déraisonnable » compte tenu du caractère irréversible de l’état de Vincent Lambert. C’est précisément cette décision médicale que contestent ses parents, une sœur et son demi-frère.
En arrivant à Strasbourg, les parents de Vincent Lambert dénonçaient une « euthanasie déguisée ». Sa mère a ajouté : « J’espère que la CEDH va pouvoir arrêter cette folie, Vincent n’est pas en fin de vie, il est handicapé. »
La CEDH doit examiner la conformité de la décision française avec les textes européens. Il faudra encore attendre pour connaître l’épilogue de cette affaire puisque la Cour européenne des droits de l’Homme ne rendra son arrêt que dans « un à deux mois ». Johanna Amselem – Photo DR
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1 commentaire
Je déplore l’attitude des parents, qui ne sont guidés que par un positionnement soit-disant religieux, alors qu’ils n’assument rien au quotidien !!! C’est facile de déclarer une attitude et ne pas assumer