Inflation : moins d’argent dans le porte-monnaie et davantage de problèmes de santé
La hausse des prix conduit à renoncer à des dépenses même essentielles pour le bien-être physique et psychologique. Limiter ses repas, reporter ses soins de santé, souffrir de dépression… : une étude Ifop*, publiée le 1er juin, révèle les effets directs de l’inflation sur les Français. En premier lieu sur les plus pauvres d’entre eux.
Presque trois Français sur dix (58 %) disent avoir réduit leurs dépenses alimentaires ces douze derniers mois. Ils étaient 29 % en 2007, lors de la dernière crise inflationniste. Faute d’argent, un sur deux (51 %) reconnaît même sauter des repas – occasionnellement ou régulièrement. Le 10 du mois, une fois toutes les dépenses contraintes réglées (loyer, charges d’énergie, abonnements…), un tiers (31 %) dispose de moins de 100 € de reste à vivre. Ceux qui gagnent moins de 1 000 € par mois sont même un sur deux dans cette situation (51 %).
Forte baisse du pouvoir d’achat pour plus d’un Français sur deux
Les deux-tiers des personnes interrogées estiment avoir perdu du pouvoir d’achat ces douze derniers mois. En effet, plus d’une sur deux (56 %) peine à vivre avec les revenus du foyer. Cette baisse du pouvoir d’achat représente le premier enseignement d’une étude Ifop, parue le 1er juin, à l’occasion de l’entrée en vigueur de la loi “résiliation en trois clics”. Ce texte législatif impose aux entreprises de permettre aux abonnés de renoncer à leurs services de façon simple.
Des soins de santé reportés par manque d’argent
Cette étude renseigne aussi sur les conséquences de cette inflation. D’abord, sur le plan matériel. Plus de trois Français sur dix (34 %) ont des difficultés à assumer les charges liées à leur logement (factures d’énergie, assurances, loyer…). Ils étaient 29 % en octobre 2021.
Des effets négatifs aussi sur le plan physique, car plus de quatre personnes interrogées sur dix (41 %) ont reporté des soins de santé ces douze derniers mois. Les salles de sport comptent d’ailleurs parmi les premiers abonnements qu’elles aimeraient résilier dès que cela sera possible. L’apparence physique, elle aussi, pâtit du manque d’argent : sept sur dix (69 %) renoncent parfois à se rendre chez le coiffeur pour cette raison.
Pensées suicidaires et épisodes dépressifs
Ces difficultés fragilisent aussi sur le plan psychologique. Près de la moitié des personnes ayant eu des pensées suicidaires (47 %) disposent généralement de 100 € sur leur compte en banque au 10 du mois. 37 % des personnes en difficulté pour assumer leurs charges de logement ont connu des épisodes dépressifs ces douze derniers mois.
Les personnes les plus en difficulté sur le plan financier sont donc aussi celles qui connaissent le plus de troubles psychologiques. Pourtant, 63 % de celles ayant eu des pensées suicidaires ont réduit leurs dépenses de santé cette année, alors qu’elles auraient besoin d’être davantage soignées.
*Cette étude Ifop a été réalisée du 5 au 9 mai dernier pour MonPetitForfait. Le questionnaire autoadministré en ligne a été soumis à 1 525 personnes, un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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1 commentaire
Bonjour, c’est vraiment dur avec les prix qui arrête pas de monter on peut plus se nourrir comme avant et la santé n’arrange pas les affaires on se demande juste où on ira. J’espère que ça va s’améliorer pour les personnes qui sont en situation de handicap, bonne soirée à tous. Prenez bien soin de vous.