Maladie de Parkinson : une neuroprothèse pour restaurer la marche
Un pas significatif dans le traitement de la maladie de Parkinson vient d’être fait grâce à une neuroprothèse. Testée avec succès chez l’homme, elle corrige les troubles de la marche en activant, dans la moelle épinière, les muscles des jambes. Une version utilisable au quotidien est à l’étude.
Des troubles de la marche invalidants : c’est ce que doivent affronter la quasi-totalité des personnes atteintes de la maladie de Parkinson à un stade avancé. Dont un phénomène appelé “freezing”, quand les pieds restent collés au sol pendant la marche.
Une neuroprothèse capable de s’adapter aux mouvements de la personne
C’était le cas de Marc, 62 ans, qui vit avec un Parkinson depuis trois décennies jusqu’à ce qu’il soit équipé d’une neuroprothèse inédite. Constituée d’un champ d’électrodes placé contre la région de la moelle épinière et d’un générateur d’impulsions électriques implanté sous la peau de l’abdomen, elle contrôle sa marche.
Ainsi, grâce à une programmation qui s’ajuste en temps réel à ses déplacements, Marc a rapidement vu ses troubles s’estomper. Après une rééducation de quelques semaines, sa marche est maintenant presque normale.
Rétablir la fluidité de la marche chez les patients atteints de Parkinson
Un résultat particulièrement important. En effet, aujourd’hui, les dysfonctionnements responsables du “freezing”, et donc des chutes, résistent souvent aux traitements. Développer de nouvelles stratégies pour rétablir la motricité constitue donc une priorité. C’est justement ce à quoi s’est attelée une équipe franco-suisse de neuroscientifiques et neurochirurgiens*. Déjà, en 2016, ils avaient démontré l’efficacité d’une interface cerveau-moelle épinière pour restaurer le fonctionnement d’un membre paralysé après une lésion.
Améliorer la qualité de vie des patients
Mais cette neuroprothèse fonctionne différemment. En effet, le dispositif “anti-freezing” ne cible pas les régions du cerveau directement touchées par Parkinson. Il se concentre sur la zone de la moelle épinière activant les muscles des jambes de la marche. Des essais cliniques sur plusieurs patients démarreront dès l’année prochaine. Objectif : améliorer significativement la qualité de vie des patients.
*Pilotée en France par Erwan Bézard, Institut des maladies neurodégénératives (Inserm/CNRS/Université de Bordeaux) et pour la Suisse (NeuroRestore) par Grégoire Courtine, (neuroscientifique) et Jocelyne Bloch (neurochirurgienne).
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1 commentaire
Attends de la maladie de parkinson depuis 8 ans la marche est déficiente le matin tant que les médicaments fassent leur effet rt certains soirs