Traitement de l’AVC ischémique : les promesses du glenzocimab
Molécule innovante, le glenzocimab protège des risques d’hémorragie et de décès chez les patients ayant été victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Les essais cliniques de cet anticorps se poursuivent afin de confirmer des résultats prometteurs. Ce traitement pourrait être disponible d’ici cinq ans.
L’infarctus cérébral, appelé aussi AVC ischémique aigu (80 % des AVC), résulte de la formation d’un caillot sanguin obstruant une artère (thrombolyse). Et par conséquent la circulation sanguine dans le cerveau. Si le caillot est petit ou s’est formé depuis moins de cinq heures, l’injection d’un médicament suffira à le dissoudre. Sinon, une intervention sera nécessaire. Appelé thrombectomie, elle consiste à introduire un cathéter jusqu’à l’artère cérébrale, à saisir le caillot puis à l’extraire.
Une molécule qui diminue le risque d’hémorragie cérébrale
Cependant, thrombolyse et thrombectomie engendrent souvent des saignements. Afin de pallier cette complication, cause de handicap, une jeune société française, Acticor Biotech, développe un traitement nouveau. Il repose sur les propriétés d’une anticorps spécifique appelé glenzocimab. En se fixant à nos plaquettes, cette molécule stoppe la formation d’un caillot sanguin, sans augmenter le risque hémorragique.
Pris par des victimes d’AVC en complément d’un traitement de base (thrombolyse et/ou thrombectomie), le glenzocimab diminue le risque d’hémorragie cérébrale, et donc celui d’un handicap sévère.
Un taux de mortalité réduit de plus de 50% chez les patients sans traitement de base
Autre atout : le glenzocimab a réduit la mortalité de plus de moitié (8 % contre 19 %) chez les patients ne prenant que le traitement de base. Mieux encore, elle a été divisée par quatre chez les patients les plus âgés, 80 ans et au-delà. Si la seconde phase d’essais cliniques en cours confirme son efficacité, le glenzocimab rejoindra l’arsenal thérapeutique d’ici un délai d’au moins cinq ans.
Pour rappel, l’AVC touche à des degrés divers 140 000 personnes en France, chaque année. Or, plus le traitement est tardif, plus importantes sont les conséquences. Et même si la prise en charge s’améliore, une grosse moitié des victimes (54 %) conservent des séquelles importantes pouvant conduire jusqu’au décès.
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