J-1 avant les jeux Paralympiques Paris 2024 : la France vise plus de 20 médailles d’or
Aux Paralympiques de Paris 2024, la France ambitionne de doubler le nombre de médailles d’or glanées aux Jeux de Tokyo. Et de décrocher une soixantaine de podiums au total. Si le cyclisme, la natation et le tennis de table restent les plus gros pourvoyeurs de médailles, les Bleus possèdent un autre atout : la possibilité de créer l’exploit dans quasi toutes les disciplines.
« L’objectif pour la France aux Jeux de Paris sera d’atteindre les 20 médailles d’or », annonce Jean Minier, directeur des sports au Comité paralympique et sportif français (CPSF). Il s’agira donc de quasi doubler la moisson des Paralympiques de Tokyo (onze titres en tout). Ce qui suppose quasi mécaniquement de battre le total de médailles de la précédente Paralympiade (54).
En se focalisant sur le nombre de médailles d’or et pas sur le nombre total de podiums, l’équipe de France cherche à grimper dans le tableau des médailles, pour passer de la 14e place du classement des nations au “Top 8”. Voire mieux… Pour y parvenir, les Bleus s’appuieront en particulier sur trois points forts : le cyclisme, la natation et le tennis de table.
15 médailles espérées en paracyclisme
Avec une nouvelle génération éclose à Tokyo, en 2021, et qui arrive aujourd’hui à maturité, le paracyclisme attend plus de 15 médailles. « Tous les cyclistes sont capacité de revenir avec une médaille », souligne Sami El Gueddari, manager de la performance à la Fédération française handisport. Parmi les favoris figurent notamment Alexandre Léauté (quatre médailles à Tokyo), Kévin Le Cunff, Dorian Foulon, Florian Jouanny, tous champions paralympiques en titre. Mathieu Bosredon tentera lui de décrocher un premier podium dans cette compétition. Chez les filles, Heïdi Gaugain, la benjamine de l’équipe, vivra ses premiers Jeux avec une très forte chance de médaille, aux côtés de l’expérimentée Marie Patouillet.
La natation en force
Après une belle performance aux championnats du monde, l’équipe de France de natation vise quant à elle plus de 12 médailles lors des Jeux de Paris 2024. Avec par exemple Alex Portal et Ugo Didier engagés a minima sur trois disciplines chacun (dont le 200 m quatre nages et le 400 m nage libre).
Laurent Chardard aura lui aussi une carte à jouer sur 100 m nage libre, 50 m papillon et en relais. Tout comme Émeline Pierre sur 50 et 100 m nage libre, le 100 m dos et les relais.
Une équipe de France de tennis de table ambitieuse
En tennis de table, l’équipe tricolore affiche aussi ses ambitions. Et entend décrocher presque autant de podiums que la natation. Avec Léa Ferney (médaillée d’argent à Tokyo), Thu Kamkasomphou (bronze), ou encore Alexandra Saint-Pierre. Chez les hommes, on pense bien sûr à Fabien Lamirault, tenant du titre en simple et en double, à Matéo Bohéas ou Maxime Thomas, entre autres.
À suivre en particulier cette année Clément Berthier. En pleine progression – « il joue le feu en ce moment », dixit Sami El Gueddari – le pongiste s’avèrera un sérieux prétendant pour un premier podium paralympique en simple, après de belles performances en double. Autre étoile montante, Lucas Didier (le frère d’Ugo Didier), médaillé aux championnats du monde, et qui a démontré sa capacité à tutoyer le plus haut niveau.
L’athlétisme en attente de nouvelles stars
Du côté de l’athlétisme en revanche, l’équipe de France se trouve dans le creux de la vague… entre deux générations de champions. Parmi les figures des derniers Jeux, certains ont déjà raccroché les chaussures à pointe comme Marie-Amélie Le Fur, aujourd’hui présidente du Comité paralympique et sportif français. Tandis que d’autres s’apprêtent probablement à vivre leurs dernières compétitions (Nantenin Keïta, Arnaud Assoumani, Trésor Makunda, Pierre Fairbank…).
Derrière cette génération aux nombreux titres mais en fin de carrière, de jeunes talents entreront en piste pour la première fois aux Jeux cette année. Comme Félicien Siapo, (21 ans) sprinter sur 100 m, « qui a réalisé la troisième meilleure performance mondiale de l’année », note Sami El Gueddari. L’expert du sport paralympique cite également Marie N’Goussou (15 ans seulement), qui a aussi décroché son ticket pour Paris 2024 après avoir fait sensation en raflant l’or sur 100 m et 200 m aux derniers championnats de France en juillet 2024. « Leur progression s’est encore accélérée. On ne les projetait pas à un tel niveau si tôt… Ils pourront bousculer la course aux podiums paralympiques », estime Sami El Gueddari.
Créer l’exploit aussi en triathlon, badminton, escrime, rugby…
Mais la France ne compte pas que sur quelques sports. Loin de là. Les Bleus peuvent encore créer l’exploit en triathlon avec Alexis Hanquinquant, en badminton avec Lucas Mazur, en escrime fauteuil avec Brianna Vidé et Maxime Valet, en basketball ou encore grâce à sa spectaculaire équipe de rugby fauteuil.
« Nous serons engagés dans tous les sports paralympiques, rappelle Jean Minier. Certes, cela restera très compliqué d’aller chercher une médaille en volley et en goalball, pour la première participation de l’équipe de France chez les hommes et les femmes. Mais dans toutes les autres disciplines, la France a l’ambition de décrocher des médailles et des titres. »
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