[Lecture] Ma rage de vaincre d’Alexis Hanquinquant : « Sans le sport, je serais à nouveau amputé »
Le paratriathlète Alexis Hanquinquant, 38 ans, participe à ses deuxièmes jeux Paralympiques. Porte-drapeau des Bleus, il a acquis une notoriété fulgurante depuis sa médaille d’or aux Jeux de Tokyo. Dans Ma rage de vaincre, l’ancien champion de France de full contact avant son accident raconte son parcours. Et la place qu’a toujours occupé le sport dans sa vie.
On l’a vu mener la délégation tricolore aux côtés de Nantenin Keïta lors de la cérémonie d’ouverture. Avec ses 1,91 m, Alexis Hanquinquant ne passe pas inaperçu. Tout comme son palmarès impressionnant dans sa discipline, le paratriathlon : sextuple champion du monde, quintuple champion d’Europe et sextuple champion de France.
Une réflexion sur le choix de l’amputation
Mais qui se cache derrière le sportif ? C’est ce que permet de comprendre la lecture de Ma rage de vaincre, sorti il y a quelques mois. En effet, il revient sur son parcours et sur le grave accident du travail qui a fait basculer sa vie en 2010. Pourquoi se livrer ? Pour ses enfants, ses proches, mais aussi toutes les personnes qui le contactent régulièrement.
« Moi, à l’époque, j’aurais aimé trouvé un repère à qui parler, qui aurait pu me rassurer et me tendre la main, écrit-il. Alors, aujourd’hui, dès qu’une fenêtre de disponibilités s’ouvre, j’essaye d’aider comme je le peux et de rester proche des gens. Mais j’avoue ne pas avoir toujours cette possibilité. J’ai des dizaines de messages chaque semaine. »
Ainsi , au fil des pages, il évoque aussi sa famille, sa femme Éva qui l’a aidé à franchir toutes les étapes. Et comment ils sont parvenus à « inclure [sa] prothèse dans [leur] normalité. » Il raconte encore comment durant trois ans, il s’est battu pour sauver sa jambe. Jusqu’au moment où il a choisi l’amputation, vécue finalement comme une délivrance.
Mais, des complications arrivent et, avec elles, la peur de perdre l’intégralité de sa jambe. Les patients confrontés à une telle décision se reconnaîtront sans nul doute dans les mots pleins de sincérité et de justesse d’Alexis Hanquinquant.
Le sport, source d’équilibre et d’épanouissement
Et après les jeux de Paris ? Cap sur Los Angeles ? Le paratriathlète se laisse le temps de réfléchir. Il pense aussi à sa reconversion professionnelle. Une question essentielle chez les sportifs qui évoluent au plus haut niveau. S’il ne sait pas encore ce qu’il fera, une évidence s’impose : le sport occupera toujours une place importante dans sa vie.
« Le triathlon est comme mes cicatrices, il est ancré au plus profond de moi. Je ne pourrais pas l’occulter, confie-t-il à la fin de Ma rage de vaincre. Il m’a fait douter, renaître, souffrir, pleurer, il m’a appris la résilience et l’obstination, la patience et la victoire. (…) Il est devenu mon équilibre et ma source d’épanouissement, je ne vais pas le lâcher ! Sans le sport, je serais à nouveau amputé. »
Ma rage de vaincre, Alexis Hanquinquant (avec Marie-Cécile Dubois), City Éditions, 288 p., 17 €.
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1 commentaire
Je suis actuellement à ‘hôpital pour être opéré. FÉLICITATIONS au grand Champion normand. Avec de grandes qualités