[France 5] Aidants, il est temps de les aider : Lauriane a cédé sa place au comédien Bruno Solo durant 48 heures

Entre 9 et 11 millions de personnes soutiennent un proche en situation de handicap, en perte d’autonomie ou porteur d’une maladie chronique ou invalidante. Dans un programme présenté par Théo Curin et diffusé mardi 8 octobre, France 5  a choisi de mettre un coup de projecteur sur le quotidien des aidants. Deux personnalités ont vécu la vie de l’un d’entre eux durant deux jours. Ainsi, Lauriane a confié son mari Thierry, atteint de la maladie de Charcot, au comédien Bruno Solo. Une expérience marquante pour tout le monde.

Le vécu des aidants demeure peu connu de ceux qui ne sont pas confrontés à cette situation. Par ailleurs, ceux qui soutiennent au quotidien un proche malade ou en situation de handicap hésitent souvent à demander de l’aide. Dans ce nouveau programme diffusé mardi 8 octobre sur France 5, Aidants, il est temps de les aider, Théo Curin a proposé à deux personnalités, Clémentine Célarié et Bruno Solo, de vivre auprès d’une personne dépendante.

Objectif : toucher du doigt la réalité de la vie d’un aidant durant 48 heures. En parallèle, le jeune animateur a offert aux deux proches un moment de répit et de réflexion autour de leur rôle. Lauriane, 42 ans, a accepté de céder sa place auprès de son mari Thierry, 45 ans, atteint de la maladie de Charcot depuis quatre ans. Elle livre son ressenti sur cette expérience.

Malgré la maladie, on ne s’interdit rien

« Quand nous avons été sollicités par la production, Thierry m’a poussée à dire banco. Nous avons toujours fonctionné comme ça. Malgré la maladie, on ne s’interdit rien. On s’est dit que ce serait une expérience. Nous ne connaissions pas le nom de la personnalité avant le tournage. Malgré tout, je n’étais pas inquiète de laisser Thierry. Quand j’ai vu Bruno Solo, j’ai su que ça allait rouler, que le courant allait passer entre eux.

D’ailleurs, Thierry l’a tout de suite mis dans le bain. Cinq minutes après notre départ de la maison, il lui a demandé de l’accompagner aux toilettes. Ça casse d’emblée les barrières ! Ils ont été très vite complices. Aujourd’hui, nous sommes toujours en contact avec Bruno. Thierry et lui s’envoient des messages régulièrement. Cette rencontre l’a marqué. Et je pense que c’est réciproque.

Rencontrer d’autres aidants, un moment fort

En faisant ce tournage, nous voulions montrer ce que peut être la vie quand la maladie s’invite. Mais chaque situation diffère. Nous ne sommes pas tous égaux en tant qu’aidants, déjà par rapport à l’âge. Pour nous, notre vie n’a pas changé avec l’annonce de la maladie. Nous sommes très entourés. Et avec nos trois enfants, nous continuons à vivre au maximum : nous voyageons le plus souvent possible même si l’état de Thierry se dégrade.

Nous cherchons toujours des solutions pour alléger notre quotidien. D’ailleurs, après l’émission, nous nous sommes dotés de matériel supplémentaire, un verticalisateur qui nous sert pour le lever matinal. C’était de plus en plus difficile pour moi. Bruno Solo s’en est bien rendu compte quand il s’en est chargé. D’ailleurs, Thierry est toujours à l’affût d’aides techniques qui pourraient me soulager.

De mon côté, rencontrer d’autres personnes ayant accompagné un proche malade a constitué un moment fort de ce tournage. Toute l’équipe était très émue de ces échanges. En tant qu’aidants, on n’a pas le temps de se poser. On a la tête dans le guidon. Entre Thierry, mon travail, les enfants et mes engagements politiques, je n’arrête jamais. Participer à ce programme m’a aidée à en prendre conscience. »